L’Union européenne franchit une nouvelle étape dans la régulation de l’intelligence artificielle (IA). Dès ce dimanche 2 février, certaines pratiques liées à l’IA sont interdites en Europe. Une avancée majeure, alors que 62 % des Français perçoivent l’IA générative comme un risque pour leurs données personnelles. L’AI Act, adopté en 2024, s’impose comme une première mondiale dans la régulation de ces technologies.
Des pratiques controversées désormais illégales
Les consommateurs européens étaient jusqu’ici peu protégés face à certaines dérives des algorithmes. C’est le cas, par exemple, d’une plateforme de location pouvait analyser l’activité en ligne d’un utilisateur pour juger s’il était fiable ou non. Une simple publication sur les réseaux sociaux suffisait parfois à restreindre l’accès à un service. Depuis le 2 février, ce type de notation sociale est interdit. L’IA ne pourra plus attribuer d’avantages ou de restrictions sur la base du comportement économique ou social des individus.

D’autres pratiques abusives disparaissent également. La manipulation comportementale et l’exploitation des personnes vulnérables sont ciblées par cette législation. L’Union européenne interdit ainsi les systèmes d’IA qui influencent frauduleusement les choix des consommateurs. Certains logiciels utilisent des deepfakes pour pousser à des investissements risqués, tandis que des applications incitent les enfants à acheter en ligne. Pour cela, elles jouent sur leur naïveté. Désormais, ces techniques sont hors la loi.
Une régulation qui s’étendra jusqu’en 2026
L’AI Act ne s’arrête pas là. Dès 2026, tout contenu généré ou modifié par une IA devra être clairement identifié. Vidéos truquées, enregistrements audio manipulés, textes rédigés par des IA : chaque contenu issu de ces technologies devra porter une mention explicite. Un filigrane sur une vidéo pourrait ainsi signaler une possible manipulation.

Les entreprises qui ne respectent pas ces nouvelles règles risquent des sanctions financières lourdes. En cas de violation, elles encourent jusqu’à 35 millions d’euros d’amende ou 7 % de leur chiffre d’affaires mondial. L’Europe se positionne ainsi en pionnière d’une IA plus transparente et éthique. Reste à voir comment ces mesures seront appliquées et si elles inspireront d’autres régions du monde.
Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.
- Partager l'article :