Jeudi dernier, un de système d’IA de Google a fait l’objet d’une enquête qu’a menée l’autorité irlandaise de surveillance de la vie privée. Selon la Commission, Google n’aurait pas évalué les impacts de la collecte de données personnelles européens sur les libertés fondamentaux et les droits des utilisateurs.
Il pourrait alors que Google ait violé le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). Un acte, volontaire ou non, qui lui coûterait jusqu’à 4 % de son CA annuel.
Fin de la collecte des données européennes
L’investigation survient dans un contexte où les autorités européennes chargées de la protection de la vie privée intensifient leur surveillance des géants de la tech. En particulier après la mise en vigueur de l’IA Act depuis le 1ᵉʳ août.
Et comme l’Irlande abrite le siège de plusieurs entreprises Big tech, les autorités locales sont les plus compétentes pour les superviser.
L’année dernière par exemple, les autorités irlandaises ont ordonné à Meta et à X de ne pas utiliser les données publiques des Européens pour former leur modèle respectif.
Ces données comprennent généralement les publications des utilisateurs sur les réseaux sociaux comme Facebook et Instagram.
X et Meta acceptent les conditions européennes
Après la répression, X a accepté la demande des autorités. Les données personnelles des utilisateurs ne seront donc plus utilisées sans consentement pour la formation de Grok.
Quant à Meta, c’est au mois de juin qu’elle a annoncé la cessation de collecte de données telles que les publications ou encore les photos publiées sur réseaux sociaux.
Face à de telles restrictions, considérées comme un labyrinthe réglementaire, Meta doit revoir sa stratégie d’entraînement de son IA.
En ce qui concerne Google, elle a déjà reporté la sortie officielle de Gemini, anciennement Bard, l’année dernière.
Un autre modèle de Google visé par une enquête de la DPC
Aujourd’hui, un des modèles de l’entreprise, PaLM 2 fait l’objet d’une évaluation auprès de l’autorité irlandaise.
Ce modèle de Google AI, dévoilé en 2023, a fait sensation dans le monde de la tech. PaLM 2 s’est particulièrement illustré dans le domaine de la traduction. Ce qui a permis de faire tomber les barrières linguistiques.
Par le biais de porte-parole de Google, Alex McPhillips, Google réitère son engagement envers la protection des données personnelles.
De son côté, la DPC ou la Data Protect Comission, souligne qu’il s’agit d’une enquête qui va déterminer si Google respecte ou non ses engagements et ses obligations.
C’est une norme qui trouve sa source dans la législation européenne sur la protection des données personnelles, connue sous le nom de RGPD.
Mise en place en 2018 par les instances européennes à Bruxelles, cette réglementation vise à encadrer l’exploitation souvent débridée des données personnelles par les entreprises Big Tech.
Elle agit de ce fait comme un rempart légal qui vise à équilibrer l’innovation technologique et le respect de la vie privée des citoyens européens.
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