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L’IA a la dalle énergétique, elle va pomper l’électricité du monde

L’IA a la dalle énergétique, elle va pomper l’électricité du monde

Elle nous fait gagner du temps, automatise nos tâches, répond à nos questions. Mais à quel prix ? L’essor de l’IA commence à peser sérieusement sur l’équilibre énergétique mondial.

Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie, les centres de données consommeront bientôt deux fois plus d’électricité. D’ici 2030, ils pourraient absorber jusqu’à 3 % de la production mondiale et l’IA serait responsable de la moitié de cette augmentation.

Les modèles d’IA deviennent plus puissants, mais aussi plus énergivores. Certains centres de données consomment déjà autant qu’une ville moyenne. L’AIE estime que les supercalculateurs du futur pourraient nécessiter jusqu’à vingt fois plus d’énergie qu’aujourd’hui. Cette dynamique met une pression énorme sur les réseaux électriques existants et sur les ambitions climatiques internationales.

L’AIE alerte : « Les data centers généreront 1,4 % des émissions mondiales issues de la combustion dans les cinq années à venir ». Ce niveau est quasiment équivalent à celui de l’ensemble du secteur aéronautique. Et encore, ces chiffres n’incluent pas la construction des infrastructures ni la fabrication des équipements.

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Les énergies fossiles toujours dans la boucle

D’ici 2030, la moitié de l’énergie consommée proviendra des énergies renouvelables. Mais l’autre moitié dépendra toujours du nucléaire, du charbon et du gaz. Un équilibre que les experts jugent intenable face à l’urgence climatique.

L’IA peut aussi aider à rendre le système énergétique plus efficace et équilibré. Elle peut prédire la production solaire, optimiser les réseaux ou détecter des fuites. Mais selon le rapport, ces effets positifs resteront limités sans régulation forte. L’IA ne sauvera pas la planète si elle n’est pas bien encadrée.

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Des critiques qui fusent

Pour Alex de Vries, les chiffres avancés par l’AIE sous-estiment largement l’impact réel de l’IA. Il craint que la croissance énergétique actuelle sabote tous les efforts de réduction des émissions. Claude Turmes, ministre luxembourgeois de l’Énergie, accuse même l’AIE d’avoir adouci ses conclusions sous la pression des géants du numérique.

L’avenir dépendra de la manière dont les gouvernements encadreront la puissance de calcul. Sans politiques claires, l’IA pourrait devenir une menace pour le climat. Bien pensée, elle pourrait devenir un levier. Mal régulée, elle risque d’annuler tous les progrès accomplis jusque-là.

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