Dans un document officiel, le Vatican rappelle que le développement de l’IA repose sur des choix humains. Pour éviter des dérives dangereuses, il doit respecter la dignité de chacun.
Le Vatican ne rejette pas l’IA, bien au contraire. « Le progrès technologique fait partie du plan de Dieu pour la création », affirme le document. Toutefois, l’Église rappelle que l’IA reste un prolongement du pouvoir humain. Son utilisation dépend donc des intentions de ceux qui la développent et l’emploient. L’histoire a prouvé que toute technologie avancée pouvait améliorer la vie ou, au contraire, engendrer des abus.
Les abus et manipulations inquiètent le Vatican
Le document alerte sur les dérives possibles, notamment lorsque l’IA imite l’humain. « Le faire à des fins frauduleuses constitue une grave violation éthique », insiste le Vatican. Certaines entreprises conçoivent déjà des outils capables de tromper, que ce soit dans l’éducation, les relations sociales ou la politique. Cette tendance pourrait gravement nuire à la confiance entre individus. Par ailleurs, les deepfakes et les contenus manipulés augmentent le risque de désinformation.
L’IA ne profite pas à tout le monde de la même manière. Selon le Vatican, elle pourrait renforcer la marginalisation et creuser la fracture numérique. « L’IA pourrait être utilisée pour perpétuer la discrimination et créer de nouvelles formes de pauvreté », avertit le document. En automatisant certains processus, elle risque aussi d’exclure les plus vulnérables. Cette évolution, mal encadrée, pourrait aggraver les injustices sociales.

L’IA transforme le travail et l’éducation
L’IA promet d’améliorer la productivité, mais elle impose aussi de nouvelles contraintes. Le Vatican s’inquiète de l’impact sur les travailleurs, contraints de s’adapter aux exigences des machines. « Elle oblige souvent les travailleurs à suivre la vitesse et les exigences des machines », regrette le texte. Au lieu de faciliter le travail, elle risque de le déshumaniser. Pour préserver la dignité des employés, l’IA devrait s’adapter à l’humain, et non l’inverse.
L’IA s’intègre de plus en plus dans l’éducation. Pourtant, le Vatican appelle à la vigilance. Un usage excessif de ces outils pourrait affaiblir les capacités de réflexion des élèves. « L’IA peut fournir des informations, mais elle n’éduque pas réellement », insiste le document. Apprendre ne consiste pas seulement à accumuler des faits. La réflexion, le raisonnement et l’interaction humaine restent indispensables.
Les armes autonomes, une menace pour la paix mondiale
L’usage militaire de l’IA représente un danger majeur. Le Vatican met en garde contre les armes autonomes, qui pourraient rendre les guerres plus fréquentes et incontrôlables. En supprimant la surveillance humaine, elles facilitent des décisions destructrices sans intervention directe. Le document prévient que cette technologie pourrait déclencher une course aux armements encore plus dangereuse. Si rien n’est fait, les conséquences sur les droits humains pourraient être catastrophiques.
Le Vatican rappelle un principe fondamental : seul l’humain peut prendre des décisions morales. « Il est important que la responsabilité ultime des décisions prises à l’aide de l’IA incombe aux décideurs humains », souligne le texte. Contrairement à une machine, l’homme possède une conscience, une empathie et une capacité de discernement. Il ne peut pas déléguer ces responsabilités à une technologie, aussi avancée soit-elle.
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