On ne sait pas exactement d’où proviennent les données d’entraînement des modèles d’IA d’OpenAI. Mais d’après l’entreprise, elle utilise des données accessibles au grand public. Pourtant, les plaintes contre OpenAI ne cessent de se multiplier. Et récemment, Sidney Stein, juge de district américain, a accordé l’attention du New York Times à intenter une action en justice contre l’entreprise de Sam Altman.
Pour cause, OpenAI aurait violé des droits d’auteur en utilisant les articles du New York Times et des autres médias pour former et entraîner ses chatbots.
De son côté, le juge fédéral n’a pas accepté toutes les allégations contre OpenAI mais a tout de même accordé la poursuite jusqu’à un éventuel procès.
OpenAI en plein bataille judiciaire contre les médias américains
Le New York Times, par le biais de son avocat, Ian Crosby, a néanmoins apprécié le geste de Stein en ajoutant que toutes leurs réclamations pour atteintes aux droits d’auteur contre OpenAI et Microsoft se poursuivront.
MediaNews Group et Tribune Publishing, représentés par Frank Pine, a également fait part de son appréciation par rapport à la décision de Stein.
« Bine sûr, le tribunal a rejeté quelques une de nos plaintes. Mais il a pris en considération la principale cause de la poursuite contre OpenAI qui sont de voler notre travail et de violer nos droits d’auteur », a-t-il ajouté.
Le communiqué de Pine et des autres journaux indique d’ailleurs que la pratique d’OpenAI et de Microsoft porte préjudice à leur entreprise.
OpenAI continues to defend its disregard of copyright by saying those whose content was stolen (in this case, the New York Times) should’ve known and objected 5 years ago when AI research was first announced. https://t.co/elcXqq3TVf
— Katherine Berry (@effthealgorithm) January 15, 2025
Le Times porte plainte contre OpenAI pour reproduction massive de ses contenus
Ce qu’il faut retenir dans cette histoire, c’est que Stein n’a pas indiqué la raison pour laquelle elle a accepté ces plaintes contre OpenAI.
Si les groupes médias concernés ont salué la décision de Stein, OpenAI a, lui aussi, félicité la décision du tribunal de rejeter certaines allégations.
L’entreprise a même souligné qu’elle utilisait des données accessibles au grand public pour la formation et l’entraînement de ses modèles, en ajoutant que l’utilisation est tout à fait équitable et favorable à l’innovation. Quant à Microsoft, ils n’ont pas émis de commentaires sur le dossier.
Pour rappel, Le Times a affirmé qu’OpenAI et Microsoft ont porté préjudice à son activité en reproduisant massivement des contenus journalistiques dans leurs outils d’intelligence artificielle.
Il se trouve même que dans certains cas, ils copiaient mot pour mot des articles dans les réponses de ChatGPT.
À titre d’information, il n’y a pas qu’OpenAI qui aurait volé les données des éditeurs. En France, Meta fait aussi l’objet d’une plainte auprès de la Noyb pour vol de données et de violation de droits d’auteur.
- Partager l'article :