Basé en Californie, OpenAI décide d’ouvrir une filiale dans la capitale française sous la direction de Robert Wu et Janine Korovesis. Et d’après le document de création de l’entreprise, la filiale basée à Paris, dont le nom est OpenAI France, prendra en charge la commercialisation, la vente et la distribution des produits logiciels de la société. Aussi, le nouveau siège va se concentrer sur la recherche et le développement de nouveaux produits d’IA.
À titre d’information, OpenAI a déjà ouvert une filiale dans un autre pays d’Europe en 2023. Notamment en Irlande et en Angleterre.
Pour le cas de la France, un leak a déjà annoncé l’arrivée d’OpenAI dans le pays, quand le responsable de l’expérience des développeurs a communiqué au mois de mai que nous allons pouvoir les voir plus souvent.
Julie Lavet et Martin Signoux en tête d’affiche
Après l’annonce de l’ouverture de la filiale d’OpenAI à Paris, le premier recrutement a eu lieu. C’est alors Julie Lavet qui a été sélectionnée comme lobbyiste.
Quelque temps après, Martin Signoux a intégré l’équipe, prenant en charge la stratégie d’IA au sein du département des affaires internationales de la société.
La capitale française s’est imposée comme un pôle d’attraction pour les compagnies en quête de talents dans le domaine de l’IA, notamment des chercheurs et des ingénieurs.
Par contre, l’étendue des activités de recherche et développement que va mener la branche française d’OpenAI reste encore à définir.
OpenAI fait face à la montée des nouveaux acteurs européens comme Mistral
OpenAI s’est fait un nom grâce à ChatGPT, son système d’intelligence artificielle générative qui a fait sensation lors de son introduction en 2022.
Depuis, l’entreprise a suscité un vif intérêt des investisseurs dans le domaine de l’IA en particulier.
Après sa création en 2015, OpenAI a réussi à attirer des investissements qui dépassent les 10 milliards de dollars de Microsoft et d’autres acteurs.
Actuellement, elle chercherait à lever encore au moins 6 milliards supplémentaires, ce qui pourrait porter sa valeur estimée à 150 milliards de dollars.
Aussi, le secteur de l’IA générative connaît une compétition croissante, avec l’émergence de nombreux acteurs tant aux États-Unis qu’en Europe.
Parmi eux, la startup parisienne Mistral AI se distingue particulièrement. En à peine plus d’un an d’existence, elle a réussi à lever près d’un milliard d’euros et s’impose comme l’un des challengers européens qui se lève dans l’ombre d’OpenAI.
OpenAI en quête de financements pour maintenir son avance technologique
En même temps que l’annonce de son implantation à Paris, OpenAI envisage également une modification majeure de son organisation interne.
Comme je l’ai dit plus haut, l’entreprise est en quête de nouveaux financements. Mais cette levée de fonds est assortie d’une condition importante. C’est-à-dire la suppression de la limite des profits pouvant être reversés aux investisseurs, une contrainte inhérente à sa structure actuelle.
Or, c’est une transformation qui nécessite l’aval du conseil d’administration de la fondation à but non lucratif qui chapeaute OpenAI.
Ce conseil, composé de neuf membres dont Sam Altman, le PDG, et Bret Taylor, devrait se prononcer sur ce changement stratégique qui pourrait redéfinir le modèle économique de l’entreprise.
La motivation d’OpenAI pour envisager cette restructuration semble être principalement liée à son ambition de conserver sa position dominante dans le secteur de l’IA.
Si l’entreprise considère sérieusement d’accéder aux demandes des investisseurs, c’est dans l’optique de sécuriser les ressources nécessaires pour maintenir son avance technologique.
Le processus de levée de fonds pourrait alors aboutir rapidement, possiblement dans une quinzaine de jours.
Parmi les participants potentiels, on devrait retrouver des investisseurs déjà impliqués tels que Thrive Capital, Khosla Ventures, et le géant Microsoft comme d’habitude.
Elon Musk a dénoncé le changement de cap d’OpenAI
Cette éventuelle modification de la structure d’OpenAI rappelle les critiques formulées par Elon Musk au printemps dernier.
Le patron de Tesla avait alors engagé des poursuites judiciaires contre la société et son dirigeant, alléguant le non-respect des engagements initiaux.
Selon Musk, Sam Altman et Greg Brockman l’auraient persuadé, en 2015, de contribuer à la création et au financement d’OpenAI.
L’objectif déclaré était de mettre sur pied une entité à but non lucratif, dont la mission principale serait de contrer l’influence grandissante de Google dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Mais d’après les documents légaux déposés par Musk, l’accord originel stipulait qu’OpenAI devait rendre ses avancées technologiques accessibles gratuitement au grand public.
Et c’est une allégation qui, aujourd’hui, contraste avec la direction commerciale actuelle de l’entreprise.
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