L’utilisation de capteurs permet à ce robot d’intelligence artificielle de détecter les dommages qu’il subit. C’est aussi l’élément qui lui dicte d’arrêter de bouger et de se réparer tout seul, un robot doté d’une capacité d’auto-guérison.
Fabriqué avec des matériaux plus souples, et donc modulables et déformables, les robots IA peuvent aujourd’hui changer de forme. Et grâce aux savoir-faire des chercheurs, ces automates sont désormais dotés de la capacité à imiter les tissus biologiques. L’adoption de cette approche a par contre une conséquence négative sur ces robots quadrupèdes. Ils sont mous, à l’exemple des muscles. Ce qui fait qu’ils peuvent s’endommager assez facilement.
C’est là que vient l’idée de Hedan Bai et de ses collègues de la Northwestern University dans l’Illinois. Le projet consiste alors à créer un robot plus souple, ayant la capacité de détecter les blessures et de s’autoréparer avant de reprendre ses mouvements.
Une nouvelle percée dans le domaine de la robotique
12 cm, c’est la longueur totale de ce nouveau modèle de robot capable d’auto-guérison. Ses créateurs ont choisi la lettre X pour la conception visuelle du prototype. Il fonctionne et se déplace avec de l’air comprimé devant être conduit à travers son corps. Ce qui lui permet par la suite de soulever ses pattes et de s’onduler pour pouvoir se déplacer.
Une couche de capteurs auto-cicatrisants compose le dessus de ce robot capable de se guérir lui-même. Ces derniers sont fabriqués avec des matériaux caoutchouteux, mais transparents, qui viennent suivre ses mouvements. En cas de fracture, les côtés exposés deviennent réactifs et permettent au robot de se joindre.
Les chercheurs ont torturé ce robot capable d’auto-guérison le plus possible
Selon les dires de Bai, ils ont essayé de torturer à maintes reprises les capteurs de ce robot capable d’auto-guérison. Leur objectif était tout simplement de contrôler l’intelligence des dommages du modèle. Six coups de poignards ont été affligés lors du premier test. Le robot a pris une minute environ pour s’autoréparer avant de reprendre ses mouvements.
Lors de la seconde expérience, Bai et ses collègues ont pris le temps de poignarder une seule fois chaque jambe du robot. La machine intelligente s’est arrêtée pendant quelques minutes après chaque coup. Il a pu se réparer tout seul, mais les coups ont quand même entraîné des séquelles.
Un modèle de robot d’autoguérison pouvant travailler dans les milieux hostiles
D’après Bram Vanderborght, l’expert en robotique de l’Université Libre de Bruxelles, il est possible de rendre ce robot et sa capacité d’auto-guérison plus durables. La solution serait alors de perfectionner les composants d’auto-cicatrisants. Ainsi, seules les pièces qui sont les plus endommagées seront remplacées.
Si les chercheurs parviennent à ce stade, ils pourraient concevoir un robot capable de se réparer tout seul et de travailler un environnement hostile et dangereux. Quant aux capteurs auto-cicatrisants, ils devraient être intégrés dans des combinaisons spatiales, entre autres. Cela en offrant la possibilité de réagir en cas de dommages ou de dégâts pouvant être provoqués par les débris spatiaux.
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