Ce nouveau capteur flexible et autoalimenté ouvre de nouvelles possibilités pour la robotique molle.
Des chercheurs de Harvard ont créé un nouveau type de capteur de température personnalisable. Celui-ci pourrait en effet améliorer les futurs dispositifs biocompatibles et les appareils électroniques extensibles.
Un capteur de température souple pour la robotique molle
Cette étude a été menée par des chercheurs de la John A. Paulson School of Engineering and Applied Sciences (SEAS) de l’Université Harvard. Elle concerne la création d’un nouveau capteur de température souple et autoalimenté pour la robotique molle.
Il se compse de trois couches. La première correspond à un électrolyte hydrogel à base de sel. Celle-ci est séparée de la seconde couche, une électrode, par un matériau diélectrique.
La première interface (électrolyte/diélectrique) accumule des ions tandis que la deuxième interface (diélectrique/électrode) accumule des électrons. De cela résulte un déséquilibre de charge électrique qui entraîne une formation de nuage ionique au niveau de l’électrolyte. Ce nuage ionique change d’épaisseur en fonction du changement de température.
Suite à cela, l’électrode génère une charge électrique qui sert d’indicateur de la température ambiante. Notons que l’extension ou la compression du capteur n’affecte pas l’intensité du courant électrique. Il peut mesurer les températures entre -100 et 200 °C selon les matériaux utilisés.
La simplicité de sa conception permet de personnaliser le thermomètre. Il peut, selon les auteurs de l’étude, être rendu petit ou transparent. Cela en fait un excellent capteur pour la robotique molle ou pour d’autres applications.
De nouvelles opportunités pour la science robotique
Depuis des années, la robotique n’est plus uniquement axée sur le développement d’appareils métalliques et rigides. Le domaine s’élargit effectivement vers des conceptions plus souples incluant l’utilisation de matières organiques synthétiques. Ces recherches visent à relever les défis en termes de miniaturisation, de manipulation ou d’interface homme-machine.
Mais la robotique molle, jusqu’ici, impliquait l’utilisation d’un capteur rigide. Ainsi, d’après les chercheurs du SEAS, la découverte de ce nouveau thermomètre souple et autoalimenté ouvre de nouvelles possibilités. De plus, il offre un temps de réponse plus rapide par rapport aux thermomètres traditionnels (moins de 10 millisecondes).
Outre la robotique, ce nouveau capteur pourrait également servir à mettre au point des vêtements intelligents et des dispositifs médicaux biocompatibles.
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