Des petits robots humanoïdes peuvent prendre la tension artérielle d’un patient par un simple toucher.
Origami, sangsues et robots : voilà trois mots qui n’ont aucun rapport. Pourtant, des scientifiques se sont inspirés de ces trois éléments pour mettre au point ce nouveau système. Il donne un coup d’innovation à la pratique traditionnelle des soins de santé.
Un toucher révolutionnaire
Woo Soo Kim est chercheur à l’Université Simon Fraser. Avec l’aide de son équipe, elle a mis au point une nouvelle méthode de prise de la tension artérielle en utilisant des petits robots humanoïdes.
Pour cela, ils se sont inspirés de l’origami et des sangsues pour développer de nouveaux types de capteurs. Une sangsue est principalement connue pour sa capacité adhésive. Mais en plus de sa ventouse postérieure et de son corps extensible, ses organes sont également flexibles. Cela leur permet de s’élargir ou de se rétrécir pour maintenir l’adhésion aux victimes, explique Kim.
L’électrode sèche qu’ils ont développée dispose donc d’une capacité de succion pour la préhension et la pliabilité. Ces capteurs que les chercheurs appellent LIO (leech-inspired origami) ou origami inspiré des sangsues sont imprimables en 3 D. Ils peuvent ensuite être intégrés au bout des doigts d’un humanoïde pour surveiller la pression artérielle.
Comment les robots prennent-ils la tension artérielle ?
Pour prendre la tension artérielle, les robots placent leurs doigts sur la poitrine d’un patient. Les capteurs LIO effectuent un test d’électrocardiogramme (ECG) et de photopléthysmogramme (PPG). Le système combine ensuite les données collectées pour calculer la pression artérielle systolique et diastolique.
Auparavant, Woo Soo Kim avait déjà programmé des robots capteurs à d’autres fins, mais toujours dans le cadre des soins de santé. Outre l’ECG, il a utilisé des techniques similaires pour mesurer la température et la fréquence respiratoire.
Alors que certains pensent que les robots humanoïdes comme Pepper sont juste bons pour être minions, voilà qu’ils pourraient changer d’avis. En plus de créer un environnement convivial, les robots peuvent désormais aider le personnel soignant à surveiller les signes vitaux des patients.
De plus, cela permet de réduire les contacts physiques entre les humains par l’utilisation des sphygmomanomètres traditionnels. Selon Kim, cela pourrait jouer un rôle essentiel dans l’ère des soins de santé à distance.
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