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Sommet de l’IA Paris, les tensions montent entre la France et les États-Unis

Bataille entre l'UE et les USA après que celui-ci refuse de signer l'accord du Sommet de l'IA à Paris

S’il y a un point essentiel que l’on peut retenir lors du Sommet de l’IA qui s’est tenu à Paris le 10 et le 11 février dernier, c’est bien l’accord en faveur d’une durable et inclusive. L’UE décide de mobiliser plus de 300 milliards d’euros dans le cadre du développement d’une IA responsable. Pourtant, les systèmes d’intelligence artificielle tels que nous les connaissons nécessitent une énorme consommation d’énergie. Et c’est dans ce contexte que l’accord a été proposé lundi et mardi devant les plus hauts responsables de plusieurs États. Dont l’Inde, la Chine, l’Union européenne et l’Union africaine.

Par contre, deux autres pays ont refusé de signer ledit accord. Et ce ne sont autres que les États-Unis et le Royaume-Uni. Tous les deux faisant partie des invités lors du Sommet.

Néanmoins, ces deux pays ont signé la déclaration de Bletchley, il y a un peu plus d’un an lors du premier Sommet sur la sécurité de l’IA qui a eu lieu au Royaume-Uni au mois de novembre 2023.

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Un accord qui vise la gouvernance de l’IA ?

Pour tenter de comprendre pourquoi les États-Unis et le Royaume-Unis n’ont pas signé l’accord du Sommet de l’IA à Paris, je pense qu’il est nécessaire de décrypter les clauses de celui-ci.

Ladite déclaration inclut pas moins de six points sur lesquels les signataires se sont mis d’accord. Le premier d’entre eux : démocratiser l’accès à l’IA et réduire les inégalités numériques existantes.

Les participants ont également souligné l’importance fondamentale d’une IA respectueuse des principes d’ouverture, d’inclusion, de transparence, d’éthique et de sécurité, tout en tenant compte des cadres internationaux déjà en place.

Il est aussi question d’encourager l’innovation et de créer un environnement propice au développement de l’IA.

L’accord met par ailleurs l’accent sur le déploiement d’une IA qui contribue positivement à l’évolution du marché du travail. L’objectif étant de générer des opportunités de croissance durable.

Enfin, chacun des signataires a réaffirmé son engagement à renforcer la coopération internationale afin d’améliorer la coordination dans la gouvernance mondiale de l’IA.

Alors sur lequel de ces points les États-Unis ont-ils refusé de signer ?

Il est fort probable, à mon avis, que les États-Unis et le Royaume-Uni n’ont pas signé la déclaration du Sommet de l’IA de Paris en raison du second point sus-cité.

Pour rappel, les nouvelles directives de Donald Trump juste après sa réélection, potait sur la suppression de toute mention relative au concept de diversité, d’équité et d’inclusion des sites web de l’administration fédérale.

Il s’agit d’une directive que l’on connaît sous l’acronyme de DEI qui n’a pas pour objectif d’inclure la sécurité ni la durabilité. Du moins, c’est ce qu’a déclaré James David Vance, vice-président des États-Unis, lors du Sommet de Paris.

« L’IA est un secteur émergent et il repose majoritairement sur des composants électroniques performants et un approvisionnement énergétique fiable », a-t-il ajouté.

La décision des signataires de la déclaration du Sommet de Paris fragilisera, selon Vance, le tissu industriel des États-Unis.

Peut-être qu’il a raison puisque se place aujourd’hui comme premier fournisseur de puces IA. Et qu’il contribue largement au développement du marché américain malgré la tempête qu’a provoquée , il y a quelques semaines.

Les États-Unis et le Royaume-Unis restent sur leur position, priorité sur la croissance

Côté législation, les États-Unis considère également la coordination et la gouvernance de l’IA comme un point de discorde. Les poussant à ne pas signer l’accord du Sommet de Paris.

Or, l’UE a récemment accordé l’AI Act, la première loi européenne sur l’intelligence artificielle. Un tel acte, selon Vance, aura un impact négatif sur l’industrie de l’IA qui vient juste de prendre son élan.

À bien y réfléchir, les États-Unis, tout comme le Royaume-Uni, miseront davantage sur les politiques de la croissance et non sur la sécurité. Ni même la diversité et la réglementation excessive.

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