Sur les réseaux sociaux, les starter packs générés par intelligence artificielle se multiplient à vitesse grand V. Inspirés des jouets en boîte façon années 2000, ils représentent une version stylisée de soi, agrémentée d’objets emblématiques. J’ai vu défiler des centaines de créations sur Instagram, TikTok ou WhatsApp. Ce phénomène, à la fois ludique et esthétique, suscite autant l’enthousiasme que la controverse.
Un phénomène viral aux allures de collection personnalisée
Le principe est simple : vous soumettez à l’IA une image de vous et une sélection d’objets symboliques. L’outil assemble le tout dans une boîte numérique de type figurine, façon jouet rétro. J’ai vu des utilisateurs y placer un livre, une boisson, une plante ou des vêtements. De plus, tout est pensé pour refléter une identité visuelle, sociale ou professionnelle. De même, des personnalités publiques ont aussi participé à cette tendance. Ainsi, le préfet du Gard, Stéphane Bern ou encore Olivier Faure ont partagé leurs versions numériques aux allures de personnages miniatures.
Des générateurs accessibles et des tutoriels à foison
Plusieurs outils comme ChatGPT, Imgflip ou Kapwing permettent de créer facilement un starter pack en quelques clics. J’ai testé la méthode recommandée : rédiger un prompt claire, inclure ses objets, puis laisser l’IA générer l’image. De plus, certains internautes partagent des guides ultra complets pour affiner les résultats. D’ailleurs, ces tutoriels expliquent étape par étape comment obtenir une figurine esthétique. En outre, les prompts clés en main circulent massivement. Ainsi, le starter pack IA devient une activité créative à la portée de tous, même sans compétence en design.
Les artistes dénoncent un appauvrissement créatif et une menace pour leur métier
Face à la viralité du phénomène, des illustrateurs professionnels expriment leur ras-le-bol. J’ai lu les réactions indignées de Pénélope Bagieu, Louiza ou encore « patouret« . Ces artistes dénoncent des images uniformisées, créées sans effort ni vision artistique. En parallèle, ils ont lancé starterpacknoAI pour promouvoir des créations 100 % humaines. Aussi, ces starter packs “à la main” revendiquent le temps, l’intention et la sensibilité du trait. De même, les artistes rappellent que l’image est un métier, pas un résultat d’algorithme. Ainsi, le débat soulève une vraie question sur la place de la création humaine.
Une tendance ludique mais énergivore et peu écologique
Au-delà de l’aspect visuel, les starter packs générés par IA posent un problème environnemental. Selon l’Agence internationale de l’énergie, l’essor de l’IA générative fera doubler la consommation des centres de données d’ici 2030. Une requête ChatGPT consomme notamment dix fois plus d’électricité qu’une recherche Google. En outre, chaque image créée alimente cette demande énergétique croissante. Je pense que peu d’utilisateurs mesurent cet impact. Ainsi, cette tendance apparemment inoffensive s’inscrit dans un débat plus large sur la durabilité des usages numériques.
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