Peu de temps après l’annonce du modèle DeepSeek R1, le président américain actuel n’a pas tardé de donner son avis. Selon lui, la sortie de DeepSeek R1 est un signal d’alarme pour les entreprises d’IA américaines. Et Trump a tout à fait raison puisque DeepSeek a vraiment secoué Wall Street et le marché américain. Certains géants de la tech, notamment Nvidia, a même vu sa valeur boursière baisser de 17 %, avec une perte de plus de 500 milliards de dollars.
Mais ce qui a réellement provoqué cette onde de choc, c’est l’annonce de DeepSeek qui avance que le modèle R1 a été développé avec seulement près de 5 millions d’euros.
Ce qui n’équivaut même pas au quart du coût d’exploitation des grands modèles comme GPT, Gemini et Llama.
Des questions se posent cependant autour de la domination américaine du marché de l’IA, mais aussi sur l’afflux de financement dont bénéficient les entreprises américaines.
Pour la Chine, le défi est relevé. En seulement une semaine, DeepSeek est devenue l’application la plus téléchargée aux États-Unis.
L’Amérique applaudit, l’Australie s’inquiète
Malgré les restrictions imposées pas les États-Unis pour l’accès Chinois à l’approvisionnement en puces IA, Donald Trump avoue que l’arrivée de DeepSeek R1 est quand même une bonne nouvelle pour le pays.
Interrogé par les journalistes de l’Air Force One, le président américain a déclaré mot pour mot : « Si nous pouvions le faire à moindre coût, si nous pouvions le faire pour moins cher et obtenir le même résultat final, je pense que ce serait une bonne chose pour nous ».
Il n’y a donc pas d’inquiétude à se faire par rapport au déploiement de DeepSeek R1 qui est déjà disponible via ce lien. Du moins pour l’Amérique.
Certains pays craignent tout de même une augmentation des risques de cyberattaques. Comme le cas de l’Australie qui, via le ministre des Sciences, Ed Husic, appelle à la prudence.
Cela étant, d’après Husic, l’Australie a beaucoup de questions tant sur la qualité que sur la gestion et la confidentialité des données des utilisateurs de DeepSeek R1.
Build anything with DeepSeek-R1, here's how… pic.twitter.com/GcDUVxhDpq
— Julian Goldie SEO (@JulianGoldieSEO) January 26, 2025
Même sans les puces américaines, DeepSeek a pu créer un modèle surpuissant avec seulement 6 millions de dollars
Près de 5,7 millions d’euros, c’est la somme que DeepSeek a investi dans l’entraînement du modèle R1.
Pourtant, la start-up chinoise affirme que son modèle dispose de toutes les capacités du modèle d’OpenAI, de Meta et de Google.
Alors comment DeepSeek a-t-elle fait malgré la restriction des ventes de puces d’intelligence artificielle au pays ?
Ils ont adopté une approche assez simple, mais efficace apparemment. Sans bénéficier des puces IA, les experts de DeepSeek ont décidé de partager leur œuvre aux autres développeurs du pays.
Au final, ils ont pu créer un modèle surpuissant en adoptant une approche autre que ceux nécessitant beaucoup de puissance de calcul.
Ce qui explique généralement le prix de développement de DeepSeek R1 qui est de moins de 6 millions d’euros.
🚀 DeepSeek-R1 is here!
— DeepSeek (@deepseek_ai) January 20, 2025
⚡ Performance on par with OpenAI-o1
📖 Fully open-source model & technical report
🏆 MIT licensed: Distill & commercialize freely!
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🐋 1/n pic.twitter.com/7BlpWAPu6y
Tout le marché de l’IA en chute libre
Après la secousse qu’ont connue les marchés américains lundi dernier, l’indice FTSE 100, qui regroupe les principales entreprises cotées au Royaume-Uni, affichait une certaine résilience mardi matin avec une progression de 0,46 %.
De leur côté, les contrats à terme sur le Nasdaq, marqué par une forte présence technologique, ont enregistré une légère hausse de 0,1 %. Soit une légère augmentation du cours de l’action Nvidia après la clôture.
En revanche, les entreprises japonaises liées à l’IA, telles qu’Advantest, Softbank et Tokyo Electron, ont subi une nette baisse. Ce qui a fait chuter de 1,4 % de l’indice Nikkei 225.
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