Plus de deux milliards de personnes ont été victimes d’un vol de données massif il y a quelques jours. Adresses, noms, numéros de Sécurité sociale, les pirates n’ont épargné aucune information. On se demande aujourd’hui si nos données sont vraiment en sécurité et si les fournisseurs de stockages en lignes sont réellement fiables ou non.
Il s’agit de l’un des plus grands vols de données de tous les temps. Ce qui pourrait avoir une relation avec la collecte des données des systèmes d’IA.
Mais ce n’est rien comparé à l’incident du début de l’année orchestré par un groupe nommé MOAB (Mother of all Breaches), et qui a exposé plus de 25 milliards d’entrées personnelles.
Cela dit, malgré toutes les vanteries des entreprises d’IA et de Big Data, on n’est pas sûr à 100 % que nos informations personnelles sont protégées.
La question qui se pose est de savoir si l’on doit continuer à recourir à ces technologies, ou d’en finir avec pour éviter l’exposition de nos données.
2,9 milliards de victimes en une seule attaque
Cette attaque a précisément touché 2,9 milliards d’individus. Quant aux données piratées, elles ont été mises en vente sur le dark web pour une somme de 3,2 millions d’euros.
Le plus étonnant, c’est que l’entreprise concernée, la National Public Data, n’a pas constaté que celles-ci ont été piratées.
C’est un utilisateur qui habite en Californie qui a eu vent de l’attaque grâce à un système de détection d’usurpation d’identité.
Massive #DataBreach Alert ⚠️
2.9 billion records of USA, Canada, and UK citizens allegedly for sale for $3.5 million.
The threat actor USDoD claims to be selling a 4 TB database containing 2.9 billion rows apparently exfiltrated from National Public Data, a public records data… pic.twitter.com/kgSd3RpoP2— HackManac (@H4ckManac) April 8, 2024
Est-ce qu’on peut donc parler de négligence de la part du National Public Data, étant donné que les informations ont été collectées sans le consentement des utilisateurs ?
En tout cas, cette récente attaque nous rappelle l’incident qui a frappé Yahoo en 2013 et qui a touché plus de 3 milliards d’individus.
Quant au National Public Data, une plainte a été déposée contre l’entreprise. Les appelants exigent d’ailleurs un dédommagement financier, ainsi que la mise en place d’un système de sécurité plus performant.
Hausse de 30 % de vols de données dopés par IA pour la France
Seulement en France, on a enregistré une hausse de 30 % de cas de cybersécurité l’année dernière. Et l’IA constitue la principale source de la majorité des attaques.
Résultats : nous sommes tous vulnérables et nous ne sommes pas du tout en sécurité face à la prolifération de l’IA.
Détournement de comptes, vol de données, usurpation d’identité, tout peut arriver à n’importe quel moment.
Damien Bancal, expert en cybersécurité, a déclaré qu’on est au Far West. Sauf qu’au lieu d’utiliser des revolvers, les pirates ont recours à l’IA comme arme secrète.
Et comme les géants de l’IA ne cessent de déployer des modèles de plus puissants, intelligents et performants, les cybercriminels peuvent facilement trouver des moyens plus sophistiqués pour orchestrer leurs attaques.
Quitte à dire qu’il n’y a aucune solution pour protéger nos données et nos informations personnelles. Mis à part l’AI Act qui vient d’entrer en vigueur en Europe.
AI Act, la réponse française contre les vils de données
Cette première loi sur la régulation de l’IA vient d’entrer en vigueur dans l’ensemble du territoire européen le 1ᵉʳ août.
C’est peut-être la solution pour éviter les cyberattaques parce qu’elle catégorise les applications et les logiciels d’IA en trois catégories. Notamment les systèmes à haut risque, les applications à un niveau de risque inacceptable, et les logiciels à faible risque.
ChatGPT, Gemini et Claude, les trois chatbots IA les plus populaires, sont particulièrement dans la ligne de mire des autorités.
Ils gagnent d’ailleurs de plus en plus de notoriété et commencent à s’intégrer dans notre quotidien. Et c’est valable que ce soit pour créer des images ou générer du contenu textuel.
Et c’est là que l’AI Act entre en jeu. Elle vise à garantir la transparence et à répondre aux risques liés à l’utilisation de l’un de ces modèles d’IA. Mais est-ce suffisant pour interdire l’IA de porter atteinte à la vie privée de ces utilisateurs ?
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