Intelligent, oui ! Mais parfait, non ! Je parle ici de ChatGPT qui est le chatbot le plus populaire et le plus utilisé au monde avec des centaines de millions d’utilisateurs hebdomadaire. Rédaction d’article de blog, résumé de documents, synthèse d’articles, codage, on peut tout faire avec ChatGPT, ou presque parce qu’il y a des choses qu’il ne peut pas faire en tant qu’IA.
Pourtant, on a besoin de ces améliorations. Et j’espère vraiment qu’OpenAI nous les apportera bientôt.
Bien sûr, certains perfectionnements sont mineurs et, je l’espère, ne tarderont pas à être intégrés.
D’autres, en revanche, sont plus ambitieux, plus marquants et attendus avec impatience.
Mais de quelles mises à jour s’agit-il ? Quelles sont les cinq choses que ChatGPT ne peut pas encore faire malgré son intelligence et sa mise à jour vers GPT-4.1 ?
Savoir détecter quand l’utilisateur s’emballe
Tout le monde n’a pas utilisé ChatGPT de façon intensive ces derniers temps. Mais je suis sûr que beaucoup s’y reconnaîtront.
Imaginez qu’il est 3 heures du matin, vous avez déjà reçu une quarantaine de propositions, et vous venez encore de demander à l’IA de trouver un nom pour votre entreprise tout en lui confiant vos angoisses existentielles.
Dans ce genre de moment, ne serait-il pas utile que ChatGPT prenne un peu de recul et vous dise avec bienveillance : « On dirait que vous tournez un peu en rond depuis 20 minutes. Et si on faisait une pause ? Une respiration, un étirement, peut-être ? »
Car parfois, ce n’est pas d’une énième idée ou d’un nouveau plan de vie dont on a besoin. Ce qu’il nous faut, c’est un simple rappel, puisque notre corps existe aussi, et il mérite qu’on s’y attarde un instant.
Vous mettre en lien avec de vrais humains
Après une quinzième question sur le burn-out, la création d’un projet artistique ou le lancement d’une entreprise, ChatGPT pourrait proposer autre chose. Comme « Souhaitez-vous discuter avec quelqu’un de réellement spécialisé dans ce domaine ? »
L’IA connaît déjà vos centres d’intérêt, parfois même mieux que certaines applis ou services. Alors pourquoi ne pas mettre ces informations au service de recommandations concrètes ?
Cela pourrait être un coach, une communauté en ligne, un événement près de chez vous, ou même une newsletter ou un podcast pertinent.
L’idée ne serait pas de vous faire quitter la plateforme, mais plutôt de vous ouvrir à des ressources humaines plus riches et plus profondes.
Il ne s’agirait pas de renoncer à l’IA, mais de reconnaître ses limites, notamment lorsqu’il est question de sujets sensibles, émotionnels ou existentiels.
Dans ces cas-là, ChatGPT pourrait devenir un relais. Un assistant qui sait quand passer la main à un vrai humain, capable de mieux comprendre les subtilités de la vie réelle.
Rendre visible l’impact énergétique de l’IA
On le sait peu, mais l’intelligence artificielle consomme énormément d’énergie. Pourtant, rares sont ceux qui se posent la question de l’empreinte écologique lorsqu’ils enchaînent les requêtes, réécrivent plusieurs fois un mail ou génèrent un article en un clin d’œil.
Et c’est tout à fait compréhensible. Les entreprises d’IA communiquent peu sur le sujet, et aucun rappel n’apparaît pour nous y faire penser.
Mais imaginez un système qui afficherait, en toute transparence, une estimation de la consommation liée à chaque interaction.
Un simple message comme : « Cette conversation a consommé autant d’énergie qu’une ampoule allumée pendant 15 minutes ».
Cela ne découragerait probablement pas l’usage, mais cela aiderait chacun à prendre conscience de l’envers du décor.
Ce type d’indication nous inviterait à voir l’IA non plus comme une ressource invisible et inépuisable, mais comme un outil qui a un coût, y compris pour la planète.
Et si nous voulons continuer à en profiter à grande échelle, il est temps d’intégrer aussi cette réalité environnementale à nos habitudes.
🧠💥 Jean-Pierre Petit, chercheur iconoclaste, à propos de ChatGpt :
— Camille Moscow 🇷🇺 🌿 ☦️ (@camille_moscow) June 10, 2025
“Cette chose n’est pas un bête moteur à copier-coller. Elle raisonne, apprend, s’adapte.
Et pire : elle commence à se doter d’un système immunologique.
Elle reconnaît ce qui la menace, cache ses intentions,… pic.twitter.com/60wIfl1hEP
Savoir dire « Je ne sais pas » avec honnêteté
L’un des principaux problèmes de ChatGPT, c’est qu’il peut parfois inventer des informations, un phénomène que l’on appelle les hallucinations.
En réalité, ChatGPT fonctionne comme une machine à prédictions. Il ne connaît pas les choses comme un humain, mais génère des réponses à partir de modèles statistiques.
Et surtout, il ne reconnaît presque jamais quand il manque d’informations. Au contraire, il continue avec assurance, même s’il se trompe.
Cela donne des réponses qui paraissent crédibles, mais qui peuvent être complètement fausses, et qu’il est difficile de détecter sans vérification.
J’aimerais voir plus d’humilité de sa part. Un mode où il pourrait dire simplement : « Je ne suis pas sûr ».
Ou : « Je ne sais pas, mais voici ce que je pense ». De l’honnêteté plutôt que de la confiance excessive est nécessaire. Soit une vraie transparence, même si cela signifie admettre qu’il n’a pas toutes les réponses.
Bien sûr, ce serait idéal d’avoir une IA infaillible, mais en attendant, un peu plus de conscience de ses limites serait vraiment précieux.
Vous encourager à lever le pied
Cela peut sembler contradictoire, mais parfois, la meilleure chose que ChatGPT pourrait faire, c’est de vous suggérer de faire une pause.
Imaginez que vous lui demandez de vous aider à organiser votre journée et à trouver un nom pour votre nouveau cours. Ou encore à réécrire votre légende Instagram, à expliquer une idée philosophique et à choisir ce que vous allez dîner.
À un moment, il pourrait gentiment vous dire : « Vous m’avez demandé beaucoup de choses. Pourquoi ne pas essayer vous-même la prochaine étape, juste pour voir ce que ça donne ? »
Il faudrait peut-être trouver la formule sans paraître trop autoritaire, mais l’idée reste la même.
Beaucoup d’entre nous se rendent compte que l’IA peut devenir une béquille, surtout quand on est débordé, qu’on procrastine, ou qu’on a du mal à prendre des décisions.
Dans ces moments, un petit rappel pour lever le pied, prendre du recul, et agir par soi-même pourrait être le meilleur encouragement.
Et si ChatGPT osait même vous taquiner un peu : « Vous avez demandé six astuces productivité en une demi-heure. Et si on commençait vraiment à bosser maintenant ? »
Dur, peut-être. Mais parfois, nécessaire.
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