Des groupes militants pour la protection de la vie privée indiquent dans leur plainte que Clearview n’a pas sa place en Europe.
Cette société utilise les photos mises en ligne sur les réseaux sociaux pour leur technologie de reconnaissance faciale. Des groupes de personnes ont déposé des plaintes pour revendiquer le droit à la confidentialité.
Des plaintes contre Clearview AI
En Europe, des groupes de protection de la vie privée ont, effectivement, déposé des plaintes contre Clearview. Selon eux, la société aurait enfreint les règles de confidentialité en récupérant des milliards de photos sur les réseaux sociaux. D’autre part, des groupes de surveillance comme Privacy International ont également intenté des actions en justice contre Clearview AI. Ils ont déclaré aux autorités de réglementation à quel point la stratégie de l’entreprise était invasive et dangereuse.
Les utilisateurs des médias sociaux ne s’attendent pas à ce que les traits de leur visage soient extraits sans accord. Ils seraient encore moins enthousiastes à l’idée que ces informations puissent être partagées avec des organismes tierces.
Une base de données à disposition d’autrui
En effet, Clearview AI dispose d’une immense base de données de visages extraits sur les réseaux sociaux tels que Facebook. Elle utilise l’intelligence artificielle pour comparer ces images avec celles des caméras de sécurité ou d’autres ressources. Les forces de l’ordre peuvent utiliser une image filmée dans un lieu public pour extraire des informations personnelles.
Néanmoins, les autorités britanniques et australiennes ont ouvert, l’année dernière, une enquête conjointe sur la société. De son côté, le Sénat américain a récemment présenté un projet de loi afin d’empêcher les agences gouvernementales d’utiliser ses services. Les médias concernés, à savoir Twitter, Google et YouTube ont envoyé des lettres de cessation et d’abstention à Clearview en avançant qu’elle violait leurs conditions de services.
Malgré les inquiétudes exprimées par l’UE à ce sujet, la compagnie a déclaré que la technologie n’est pas encore disponible en Europe.
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