L’intelligence artificielle révolutionne les usages du quotidien, mais elle n’est pas sans dérives. Dernièrement, des utilisateurs ont montré qu’il était possible d’utiliser ChatGPT pour créer de fausses notes de frais quasi indétectables. Ces innovations, aussi puissantes que dangereuses, rendent importante la détection de documents falsifiés — un défi relevé par la start-up française Finovox.
Une intelligence artificielle qui facilite… la fraude ?
Ces derniers mois, plusieurs démonstrations ont mis en lumière un usage pour le moins inquiétant des modèles d’intelligence artificielle : la falsification crédible de documents officiels. Certains utilisateurs de ChatGPT ont notamment montré qu’il était possible de modifier la date et le montant de reçus les faux quasi indétectables dans les systèmes de traitement de notes de frais.
Loin d’être un cas isolé, cette capacité de l’IA à générer des documents crédibles s’étend à d’autres outils. Mistral AI a récemment présenté son système OCR nouvelle génération, capable de transformer n’importe quel contenu textuel présent sur une image en texte manipulable. Si l’innovation offre des usages pratiques évidents, elle ouvre aussi la porte à des dérives massives.

Car dès lors qu’un document peut être converti et modifié sans laisser de trace, il devient potentiellement falsifiable. Diplômes, fiches de paie, contrats, signatures : la frontière entre original et contrefaçon devient de plus en plus mince. Pour les entreprises, comme pour les institutions, ce glissement représente un risque stratégique.
Finovox : une réponse française à une menace invisible
Face à cela, Finovox, start-up française spécialisée dans la cybersécurité documentaire, entend faire la différence. Sa promesse ? Offrir une solution logicielle simple et rapide pour détecter les faux documents. Le fonctionnement repose sur une technologie d’analyse avancée, capable d’évaluer l’authenticité d’un fichier à partir de métadonnées, de traces de manipulation ou encore d’incohérences visuelles. « Déposez vos documents sur la plateforme, nous vous disons s’ils sont fiables« , résume-t-on chez Finovox.
L’enjeu est colossal. Selon l’entreprise, 65 % des fraudes subies par les entreprises proviennent de documents non normés. Plus inquiétant encore : plus d’un Français sur dix admet avoir déjà utilisé un faux document, tandis que 82 % redoutent une hausse des fraudes dans les années à venir.
15 milliards d’euros de fraude détectables ? Un chiffre qui interpelle
Selon les projections avancées par Finovox, sa solution pourrait permettre de détecter jusqu’à 15,4 milliards d’euros de fraude publique, tous secteurs confondus. Un chiffre ambitieux, mais qui illustre l’ampleur du problème. La question n’est plus tant de savoir si les documents peuvent être falsifiés, mais comment les systèmes de contrôle peuvent évoluer en parallèle.

Le cas Finovox illustre une tendance de fond : la fraude devient technologique, la lutte aussi. Je trouve que c’est une avancée qui mérite l’attention, car elle reflète un tournant stratégique pour la sécurité des entreprises et des services publics. Reste à savoir si les institutions adopteront ce type d’outils à la hauteur de la menace qu’ils prétendent contrer.
Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.
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