L’agence du logement a identifié plus de 40 000 cas de fraude dans les demandes de rénovation domiciliaire en France. 230 millions, c’est le montant des demandes frauduleuses de subventions selon les résultats fournis par l’intelligence artificielle. ANAH, l’Agence nationale de l’habitat a aussi rapporté que depuis 2022, le nombre de fraudes via le dispositif MaPrimeRénov’ a augmenté.
« L’année dernière, en 2024, sur 10 demandes, une d’entre elles était frauduleuse », c’est ce qu’indique le rapport de l’ANAH.
Les demandes de subventions faisaient référence à des entreprises qui n’existent même pas. Et c’est depuis 2022 que les cas de fraudes ont explosé.
Usurpations d’identité, demandes fictives au nom d’une identité réelle, demandes de fonds pour des projets fictifs, on n’a pas encore tout vu apparemment.
Mais le vrai problème, c’est que ce genre d’escroquerie empêche ceux qui sont réellement dans le besoin de bénéficier d’une subvention de rénovation.
Des centaines de milliers d’euros économisés grâce à l’IA
Maintenant qu’on a l’intelligence artificielle, on peut facilement identifier les cas frauduleux dans les demandes de rénovation domiciliaire.
La France a cependant mis en place une stratégie visant à partager les données entre les services et les agences de prévention de la fraude.
Résultat : l’ANAH a identifié des dizaines de milliers de cas et a pu économiser plusieurs centaines de millions d’euros grâce à l’IA.
Le responsable de la lutte antifraude à l’ANAH, Tarik Bounit, a même indiqué qu’ils ont pu identifier 60 500 demandes de rénovation domiciliaire suspectes pour l’année d’exercice 2024.
Parmi ces 60 000 cas, 67 % représentaient des cas de fraudes réels, en plus des 2 300 signalements qu’a reçus l’ANAH. Mais qu’est-ce que va se passer après ?
Fraude aux aides publiques : désormais un front majeur.
— Amélie de Montchalin (@AdeMontchalin) March 14, 2025
En 2024, 480 M€ de fraudes évitées :
✅ 229 M€ sur MaPrimeRénov’
✅ 236 M€ sur les certificats d’économie d’énergie
✅ 14 M€ sur le fonds territorial d’accessibilité pic.twitter.com/6D9DqiaYL4
Faut-il bloquer le dispositif MaPrimeRénov’ ou renforcer l’identification des demandes de rénovation domiciliaire frauduleuses ?
En cas d’identification de cas de fraudes lors d’une demande de rénovation domiciliaire, il incombe aux autorités compétentes de faire une demande d’informations supplémentaires auprès desdits demandeurs.
Sauf que malgré l’adoption de l’IA, l’ANAH a encore du mal et ne peut vérifier chaque dossier cas par cas.
La question est de savoir si, à cause de cette incompétence, il vaut mieux supprimer le dispositif MaPrimeRénov’.
Eh bien, la réponse du porte-parole de l’agence, Martin Lagane, est un grand NON. Le dispositif restera en place, étant donné qu’il s’agit dune « politique publique essentielle » aux citoyens français.
Pourtant, depuis le débute de la mise en place de ce système d’IA pour identifier les cas frauduleux, l’ANAH a déjà investi plus de 3 milliards d’euros.
Mais c’est un investissement qui ne sera pas vain puisque des millions de propriétaires auront la possibilité de bénéficier du plan.
Immobilier, Airbnb, piscines : l’IA traque désormais les activités non déclarées
La rénovation domiciliaire n’est pas le seul secteur qui bénéficiera l’IA dans la détection des tentatives de fraudes.
Les autorités fiscales visent également à suivre de près, toujours grâce à l’IA, les activités non déclarées qui tournent autour de l’immobilier, les piscines et les locations du genre Airbnb.
La CNIL, National Commission on Informatics and Liberty, vient de donner son approbation aux autorités fiscales pour consulter et analyser chacune des informations accessibles au grand public.
Cette stratégie a pour objectif de lutter contre la fraude fiscale. Et les autorités auront leurs propres comptes. Notamment sur X, Facebook, Instagram, LinkedIn et TikTok.
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