Le pape Léon XIV vient de donner sa position vis-à-vis de l’IA en le classant comme un danger pour la justice et la dignité humaine. Qu’est-ce que cela signifie dans la course à l’intelligence artificielle ? Est-ce que nous allons « enfin » avoir droit à une régulation éthique et spirituelle de l’IA face à de nombreuses dérives au cours de ces dernières années ? Les réponses à cette question ci-dessous !
C’était lors de son premier discours officiel adressé au Collège des cardinaux que le nouveau pape Léon XIV a mis les choses aux claires, notamment le rapport de l’église avec l’intelligence artificielle. « L’IA est un danger pour la justice et la dignité humaine », a-t-il dit et tous portent à croire que la régulation éthique et spirituelle de l’IA fait partie des grands axes de son pontificat.
Alors que le monde fait face à la révolution technologique en cours, ce discours de celui qui se trouve à la tête de l’Église catholique semble avoir un poids, insoupçonné soit-il. Explication !
Pape Léon XIV : comment concilier révolution technologique et défi spirituel ?
Juste après son élection le 8 mai 2025, le premier pape américain de l’histoire, a évoqué samedi dernier pourquoi il aurait choisi Léon XIV comme nom de règne. Selon lui, ce choix fait surtout référence à Léon XIII, le pape qui a été à la tête de l’Église catholique à l’époque de la première révolution industrielle.
Ce dernier était surtout connu pour avoir écrit l’encyclique Rerum Novarum, un texte fondateur de la doctrine sociale de l’Église face à cette révolution. Tout comme Léon XIII, le nouveau souverain pontife devra également faire face à la seconde révolution industrielle, celle de l’IA.
Alors, pour réaffirmer la position de l’Église, le pape avait déclaré depuis le balcon central de la basilique Saint-Pierre que « les développements dans le domaine de l’IA posent de nouveaux défis pour la défense de la dignité humaine, de la justice et du travail ». Une annonce qui interpelle chaque acteur œuvrant dans le milieu de l’IA sur l’importance d’une régulation de cette technologie.
Deux papes, une même vision sur la révolution technologique ?
Le pape Léon XIV n’est pas le seul à avoir été intransigeant concernant le danger que représente l’IA sur la justice et la dignité humaine. Cette réflexion, il le partage avec son prédécesseur, le feu pape François. En effet, en janvier 2024, ce dernier avait déjà publié un message dans lequel il exprimait ses inquiétudes face à « l’irruption d’innovations stupéfiantes » susceptibles de bouleverser notre rapport à l’humanité, à la connaissance et à l’avenir de l’espèce humaine.
Il appelait alors à un discernement éthique et à replacer le cœur humain au centre de la transformation numérique. Dans cette même optique, le Saint-Siège avait diffusé une note doctrinale importante en janvier 2025 qui encourage les avancées scientifiques. Cependant, cette note alerte également sur les « enjeux anthropologiques et éthiques » que soulève l’imitation de l’intelligence humaine par les machines.
Ici, la question n’est pas uniquement de s’adapter à la technologie émergente. La mise en place de balises et contours moraux autour de l’IA est toute aussi importante, surtout lorsque les frontières entre l’humain et l’IA devient de plus en plus floues.
Face à l’essor de l’IA, l’Église catholique tire la sonnette d’alarme par le billet du nouveau pape Léon XIV. En effet, malgré les différents avantages qu’elle procure, l’IA représente également une menace pour l’humanité. Si aucune décision éthique et sécuritaire ne soit adoptée rapidement, ce cadeau technologique pourrait creuser les inégalités, déstabiliser les emplois et ruiner les fondements même de la dignité humaine. La balle est donc dans le camp des principaux acteurs dans le milieu de l’IA…
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