Pourquoi l’IA émotionnelle est bannie de l’Europe ? Quels seront les conséquences d’une telle décision, notamment sur le déploiement de l’IA à travers le continent ? Les décryptages ci-dessous !
Après l’adoption de la loi visant à réguler l’intelligence artificielle en Europe, le Vieux Continent vient de frapper une nouvelle fois avec cette sanction ! En effet, si vous êtes à la tête d’une entreprise et que vous souhaitez ou que vous avez déjà adopté l’IA émotionnelle, sachez que vous risquez gros si on vous prend la main dans le sac !
Alors que le suivi des émotions des employés par l’intermédiaire de webcams ou encore de systèmes de reconnaissance vocale est monnaie courante outre Atlantique, sachez que cette pratique sera prohibé en Europe.
Cette interdiction est conforme aux nouvelles lignes directrices de l’Union Européenne en matière d’IA. Comment cette décision va changer la manière des entreprises à utiliser l’IA au quotidien ? Quel sera l’impact de ces restrictions sur la place de l’Europe dans la course à l’IA ? Décryptage ci-dessous !
IA émotionnelle, l’interdiction prendra effet après les vacances d’été !

Si vous utilisez l’IA émotionnelle dans votre activité, sachez que vous aurez encore 6 mois avant de tout arrêté. En effet, selon la loi régissant l’utilisation de l’IA en Europe, l’usage de l’IA émotionnelle aux bureaux sera interdit à compter de 2 août 2025. Cette règle entre également en vigueur pour les sites web des pays de l’Union Européenne qui utilise cette pratique afin d’inciter les internautes à dépenser de l’argent.
Une bonne nouvelle pour les utilisateurs étant donné que la loi européenne sur l’intelligence artificielle reste la plus complète jamais élaborée jusqu’à présent. L’objectif c’est de garantir une IA responsable et éthique tout en protégeant les personnes qui l’utilisent face à la discrimination, au harcèlement et surtout à la manipulation.
Pourquoi l’IA émotionnelle devrait-elle être interdite et pas qu’en Europe ?
Tout n’est pas bon dans l’IA, surtout lorsqu’elle porte atteinte à la vie privée de personnes qui l’utilisent. Cela est le cas de l’IA émotionnelle qui repose sur l’analyse de données biométriques des personnes à leur insu. Certains gouvernements sont susceptibles de l’utiliser pour une surveillance de masse, à l’insu de la population.
De même, les entreprises peuvent utiliser l’IA émotionnelle pour influencer les décisions des consommateurs devant un produit ou un service. La plupart du temps, ce modèle d’IA est intégré dans les chatbots conversationnels, et si ces derniers détectent la tristesse, ils peuvent suggérer des achats compulsifs et non éclairés.
Outre la surveillance de masse et la manipulation psychologique, l’IA émotionnelle peut également entraîner des biais. En effet, comme cette IA utilise des modèles de LLM qui reposent sur l’interprétation des émotions et l’expression du visage, le fait qu’elle ne prend pas en compte les différences culturelles peut l’induire en erreur dans ses interprétations. Raison pour laquelle l’Europe interdit l’usage de l’IA émotionnelle sur leur sol !
Dans quel contexte l’utilisation de l’IA émotionnelle est interdite dans l’Union Européenne ?

L’utilisation de l’IA émotionnelle combinées avec les données personnelles telles que l’origine et la race par les agences dites de protection sociale mais aussi des organismes gouvernementaux et privés est interdite sur le territoire européen. De même, la police n’est pas autorisée à prédire le comportement criminel des individus en se basant uniquement sur leurs données biométriques.
Pour les employeurs, l’utilisation des webcams et des systèmes de reconnaissance vocale afin de suivre les émotions de leurs employés sera également prohibée. Cela est aussi le cas de l’usage de technologies de reconnaissance faciale qui se base sur l’IA pour des fins juridiques. Au cas où vous enfreignez ces règlements sur l’IA, sachez que cela peut vous coûter entre 1,5 et 7 % de votre chiffre d’affaires global. De quoi revoir votre modèle d’IA à deux fois avant de décider de son adoption !
Disclaimeur : la loi européenne vs enjeux géopolitiques
Je trouve que contrairement à l’approche légère des États-Unis sur l’IA, ou encore le côté progressiste de la Chine, l’Union Europe semble avoir trouvé l’équilibre entre IA et développement. Cependant, à ce rythme où l’IA se développe, les lignes directrices de cette loi pourront être dépassées avant même qu’elles n’entrent en vigueur.
Vienne s’ajouter à cela les chamboulements politiques majeurs qui ont secoués le monde au cours de ces derniers mois. Parmi les plus marquants, le bras de fer entre les États-Unis et ses partenaires commerciaux tels que le Mexique, le Canada ou encore la Chine.
Malgré ces changements, l’Union européenne a déjà pris sa position. L’objectif c’est de réguler l’IA pour un usage éthique et responsable, tout en protégeant ses citoyens. Je me demande tout simplement jusqu’où les membres de l’Union européenne sont prêts à aller face aux enjeux que représente le développement de l’IA ?
J’aimerais savoir ce que vous pensez de cette restriction de l’IA émotionnelle en Europe. Est-ce que leur entrée en vigueur face aux différents enjeux que l’IA représente est une bonne chose. N’hésitez pas à mettre vos réponses dans les commentaires pour toute notre communauté !
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