Il ne reste plus que deux jours avant que Microsoft ne lance le prochain PC Copilot +. Par contre, Microsoft a décidé de retarder la date de sortie de sa nouvelle fonctionnalité IA Recall. C’est une décision qui va de soi, étant donné que l’IA va avoir accès à tout ce que l’on fait sur votre PC. Et le sujet est sujet de controverse depuis l’annonce de Microsoft.
Bien que le report de Copilot+ soit une déconvenue, c’est finalement un choix judicieux de la part de Microsoft.
L’entreprise a déjà essuyé un véritable cauchemar en relations publiques avec ses précédents déploiements précipités d’IA.
On se souvient encore de l’agitation suscitée par Bing Chat l’an dernier, lorsqu’il avait exprimé son désir de devenir humain.
Si une situation similaire s’était produite avec Copilot+, le contrecoup aurait été bien pire. Microsoft a donc préféré prendre son temps plutôt que de risquer un nouveau fiasco.
Une mémoire infaillible
Il était inévitable que le lancement de Copilot+, la solution d’IA pour PC de Microsoft, suscite un vif intérêt.
Si cette offre intègre diverses fonctionnalités basées sur l’IA, certaines sont déjà accessibles via le cloud ou nativement dans Windows.
Celle-ci dote d’ailleurs votre ordinateur d’une mémoire photographique capable d’exploiter tous types de données.
Ce qui permettrait à chaque utilisateur de faire une recherche d’images ou une extraction de messages privés, entre autres.
En somme, c’est l’assistant IA idéal qu’avait en tête Microsoft, conçu pour s’adapter à votre contexte personnel.
La vulnérabilité de sécurité de l’IA de Microsoft exposée
Malgré les belles promesses de Microsoft, Copilot+ a rapidement essuyé de vives critiques sur ses lacunes en matière de sécurité et de confidentialité.
Des chercheurs ont en effet découvert que la fonction Recall, censée offrir une mémoire infaillible, n’était pas aussi sûre que Microsoft le prétendait.
Un expert a même démontré qu’il était possible de dérober toutes les données enregistrées par Recall avec seulement deux lignes de code.
Au-delà de cette faille de sécurité majeure, ce sont les implications en termes de respect de la vie privée qui ont fait polémique.
Les craintes ont été telles que Microsoft a dû revoir sa copie, passant in extremis d’un opt-out à un opt-in pour l’activation de Recall.
Cet accueil mitigé montre que malgré l’enthousiasme initial, les enjeux de cybersécurité et de protection des données personnelles restent primordiaux.
Microsoft devra revoir sa copie pour convaincre et rassurer sur la fiabilité de cette solution d’IA personnalisée au potentiel indéniable.
AMD et Intel Pris de court par Copilot+ de Microsoft, la course aux processeurs IA s’intensifie
Au-delà des failles de sécurité de Recall, l’annonce de Copilot+ par Microsoft a eu des répercussions importantes sur l’ensemble de l’industrie du PC.
Face à cette solution d’IA personnalisée, AMD a dû accélérer le lancement de ses processeurs Ryzen AI 300.
Intel, de son côté, a été contraint de revoir ses puces Lunar Lake pour ne pas être distancé.
Ironie du sort, bien que les fondeurs historiques se soient empressés d’adapter leurs puces, Microsoft a finalement décidé de réserver Copilot+ au Snapdragon X Elite de Qualcomm, malgré des doutes sur ses performances.
Avec le report de Recall, les différents acteurs du marché des processeurs se retrouvent au moins sur un pied d’égalité.
Microsoft a dû revoir ses ambitions à la baisse, limitant dans un premier temps l’accès à cette fonctionnalité aux seuls PC Copilot+ inscrits au programme Windows Insider.
Un net recul par rapport au lancement initialement promis, qui démontre que l’entreprise a sans doute trop vite crié victoire.
Sa précipitation à vouloir révolutionner l’expérience PC avec l’IA s’est retournée contre elle.
Ce qui l’a forcé à revoir ses plans face aux nombreux défis techniques et éthiques soulevés par Recall.
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