Fin 2022, on a assisté à l’émergence de ChatGPT. C’est aujourd’hui le chatbot le plus populaire et le plus utilisé dans le monde. Plusieurs entreprises se sont ensuite lancées dans la course à l’IA. Notamment Antropic, possédant actuellement Claude Sonnet 2.7, Google qui a Gemini 2.5 et Meta qui envisage de lance Llama 4. Mais OpenAI a aujourd’hui un autre objectif, celui d’atteindre l’AGI ou l’intelligence artificielle générale. Pourtant, d’autres start-ups, dont Ocean Protocol, Fetch.ai et SingularityNET ont créé une alliance. Celle-ci vise à développer un réseau décentralisé permettant d’accélérer le développement de l’IA. Et le projet en question répond au nom d’ASI ou d’Artificial Super Intelligence, soit la super intelligence artificielle.
Mais de quoi s’agit-il exactement ? Comment, pratiquement parlant, cette alliance pourrait constituer une révolution pour le développement de l’IA ?
Le projet ASI en question
Comme mentionné, le projet ASI ou Super Intelligence artificielle est le fruit de la collaboration entre SingularityNET, Fetch.ai et Ocean Protocol.
Ce sont d’ailleurs les trois projets IA les plus prisés dans le domaine de la cryptomonnaie. Et son objectif est de créer l’un des plus grands réseaux en open source décentralisés du monde.
À l’issue duquel, on bénéficiera d’une meilleure accessibilité et d’une vitesse optimisée dans le développement de l’IA.
On peut donc dire que le premier objectif de l’ASI est de nous proposer une forme d’IA plus intelligente.
Celle-ci sera vraiment capable de surpasser les capacités humaines et celles de systèmes que l’on connaît jusqu’à aujourd’hui.
Le projet en lui-même proposera ensuite une alternative au monopole des grandes entreprises technologiques comme OpenAI, Google, Microsoft et Meta.
Le réseau décentralisé serait la solution pour empêcher la concentration de pouvoir et du contrôle entre les mains des plateformes dominantes.
Ainsi, on peut équilibrer l’utilisation des ressources nécessaires au lieu de les capitaliser auprès d’un seul acteur.
🔴 A CONSCIOUS AI
— Javi Lopez ⛩️ (@javilopen) February 3, 2025
Today, I’m going to talk about something we might be able to achieve, though maybe humanity should never even try:
A method for an AI to gain consciousness and reach the status of a superintelligence (ASI).
A theory I’ve been working on for months 🧵 pic.twitter.com/MmviPY81mI
Ocean Protocol, Fetch.ai et SingularityNET, les trois projets impliqués dans l’ASI
Comme mentionné précédemment, l’ASI implique trois projets cryptos qui sont l’Ocean Protocol, le Fetch.ai et SingularityNET.
Il y a donc en premier lieu Ocean Protocol ($OCEAN) qui va développer un marché décentralisé pour les données. Ainsi, il va permettre le partage et la vente sécurisés entre fournisseurs et consommateurs.
La plateforme s’appuie sur un système de jetons numériques spécialisés et de certificats blockchain tel que les Datatokens et les Data NFT pour assurer la gestion des droits, la régulation des accès et le système de compensation financière pour les propriétaires de données.
Quant à Fetch.AI ($FET), il s’agit d’un réseau d’intelligence artificielle qui automatise des tâches complexes grâce à des agents autonomes.
Les agents s’occupent ensuite des certaines opérations comme l’optimisation logistique et la négociation énergétique, le tout se fait sans intervention humaine vu qu’il s’agit d’agents IA autonomes.
Et l’avantage avec Fetch.AI, c’est qu’il intègre une technologie qui permet de faciliter la communication entre les agents opérationnels.
En ce qui concerne SingulatityNET, il s’agit d’un écosystème numérique où tout utilisateur peut concevoir, diffuser et commercialiser leurs applications d’IA à l’échelle mondiale.
Ainsi, il se positionne en tant que réseau décentralisé à travers lequel les développeurs pourront proposer leurs services au grand public par le biais du blockchain.
Vous l’aurez compris, le projet ASI ou Super Intelligence artificielle va combiner les ressources, ainsi que les compétences de ces trois réseaux.
Mais est-ce la meilleure solution pour résoudre les problèmes actuels ?
Vous vous demandez sûrement quels problèmes cette alliance va résoudre. En bien, il y en a plusieurs.
À savoir l’amélioration de la R&D, la réduction de coûts de développement et l’augmentation des liquidités. Mais aussi les tentatives d’intégration des normes éthiques pour éviter les abus.
Mais il y a avant tout le problème de décentralisation
La centralisation constitue une menace importante contre laquelle le projet ASI s’efforce de lutter grâce à la méthodologie distinctive qu’elle veut adopter.
Le domaine de l’IA est aujourd’hui dominé par un nombre restreint de géants technologiques. Notamment OpenAI avec ChatGPT qui a gagné un million d’utilisateurs en une seule journée grâce à la possibilité de générer des images de style Ghibli.
Or, cette monopolisation va créer un écart préoccupant entre les utilisateurs et les concepteurs d’intelligence artificielle.
Résultat : les dérives et autres situations problématiques, dont les abus et d’autres scénarios que je juge inutile, peuvent être évitées.
De son côté, l’ASI intègre les points forts de trois protocoles d’IA réputés pour instaurer un environnement plus transparent et accessible.
Et c’est grâce à cette architecture que les structures de recherche, qu’elles soient modestes ou imposantes, pourraient employer ces ressources au bénéfice de l’ensemble du secteur.
Have concerns or opinions on the potential advent of AGI and how we may be managing it (effectively or otherwise)? My colleagues at ASI Alliance and SingularityNET have created a quick simple survey on the topic, please click the link and give your views…! @ASI_Alliance… https://t.co/WO1YL3eJFW
— Ben Goertzel (@bengoertzel) April 8, 2025
Pas de cohésion sur le marché
Mis à part la monopolisation du secteur, on assiste également aujourd’hui à un manque de cohésion du côté des entreprises Big tech.
C’est comme si chacun se concentrait sur son propre projet, sans aucun effort de collaboration. Sauf pour OpenAI et Microsoft qui sont des partenaires de longue date.
Pourtant, sans partenariat, il est plus difficile de concrétiser un projet d’IA. Surtout s’il s’agit d’un programme visant la scène internationale.
Et c’est l’une des raisons pour lesquelles DeepSeek a fait un carton lorsqu’il a lancé le modèle R1. L’entreprise chinoise a partagé son modèle auprès des développeurs locaux pour que ces derniers apportent leur part de contribution.
En ce qui concerne le projet ASI, il va permettre aux acteurs de créer et de développer des applications. Et donc des modèles d’IA plus immersives via son réseau décentralisé.
Vibe code apps using DeepSeek V3 without writing a single line of code.
— Shubham Saboo (@Saboo_Shubham_) April 5, 2025
100% free and opensource. pic.twitter.com/X7Eu532EVZ
Et c’est là que réside l’intérêt de cette fusion entièrement décentralisée
Ça fait déjà sept ans que les fondateurs de SingularityNET, d’Ocean Protocol et de Fetch travaillent ensemble dans ce réseau d’Ia décentralisé.
Depuis ce temps, ils ont déjà développé des solutions d’IA basées sur ce principe de décentralisation, des logiciels alimentés par intelligence artificielle, ainsi que plusieurs infrastructures réseau.
Avec cette approche, les trois fondateurs ont pu prouver qu’il y a une amélioration notable au niveau du développement de l’IA. Et cela sans avoir à passer par la centralisation du contrôle.
On évite ainsi les silos d’information qui consiste à stocker les données de manière séparée, bloquant ainsi le partage et la fusion.
Ce qui veut dire en d’autres termes les réels avantages de l’IA sont réellement accessible à un plus grand nombre d’utilisateurs.
Quels seraient alors les plus grands avantages de l’ASI ?
Si ces trois acteurs arrivent à développer ce réseau décentralisé, l’IA sera accessible à tous, avec une meilleure transparence.
L’un des principaux atouts de la fusion de ces projets est sans aucun doute la création d’un écosystème économique commun basé sur les jetons.
Chacune de ces plateformes qui constituent l’Alliance de Superintelligence Artificielle dispose de communautés dynamiques sur les médias sociaux et dans l’univers du développement.
L’union de ces communautés va ensuite encourager l’échange ouvert et la coopération. Et c’est grâce à cette synergie que l’on pourra améliorer la circulation des jetons. Cela tout en stimulant leur demande sur le marché.
Mise en place des normes éthiques
Jusqu’à aujourd’hui, les questions éthiques restent l’un des plus grands défis auxquels se confrontent les plus grandes entreprises d’IA.
C’était justement le cas après le phénomène Ghibli qui a poussé le Studio à se demander si OpenAI a volé ses droits d’auteur ou a utilisé des données protégées pour former GPT-4o.
Il y a aussi le fait que de plus en plus de secteurs adoptent l’IA, notamment les domaines militaire et commercial.
Et comme l’intelligence artificielle peut désormais tout faire, ou presque, il est crucial d’encadrer son utilisation, sans quoi, elle serait néfaste pour l’humanité.
Les DeepFake IA, par exemple, est un phénomène que l’on ne peut toujours pas stopper malgré les restrictions imposées par les géants comme OpenAI qui bloquent toutes tentatives de générer du contenu NSFW.
Or, il existe aujourd’hui des plateformes qui permettent de créer du porno grâce à l’IA. Et la facilité d’accès à ces plateformes les risques d’usurpation d’identité.
C’est justement dans cette optique que l’Alliance a investi des ressources importantes pour développer et promouvoir des normes éthiques universelles en matière d’IA.
À terme, ces normes pourraient encadrer l’ensemble des développements décentralisés d’IA. Mais aussi favoriser un environnement économique plus sécurisé et plus stable.

De nombreux supports dédiés à ceux qui veulent développer leur propre IA
Pour les utilisateurs, ceux qui souhaitent s’initier aux développements de l’IA auront à leur disposition plusieurs ressources éducatives que leur procurera l’Alliance.
Il pourrait s’agir de tutoriels, de manuels pratiques, de vidéos explicatives et autres supports d’accompagnement.
L’objectif est avant tout de vous guider étape par étape dans la conception d’un modèle d’intelligence artificielle.
On évite ainsi la concurrence, on entre plutôt dans l’ère de la collaboration et du développement participatif.
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