OpenAI, Google, Anthropic, aucune de ces entreprises n’indique vraiment pas la source des données qu’elles utilisent pour entraîner leur modèle d’intelligence artificielle. Pas plus tard qu’hier, on a vu comment Apple, Nvidia et Salesforce ont utilisé des vidéos YouTube pour former leur modèle d’IA. Aujourd’hui, on est certain que la puissance et la performance d’un chatbot IA ou d’un modèle d’IA reposent surtout sur la qualité des données qui ont servi à leur formation, surtout en France.
Pour le cas de l’Europe, la Commission européenne a mis en place la première loi sur la régulation de l’intelligence artificielle.
En France, le gouvernement vise à vulgariser l’IA dans l’économie nationale. Mais comme l’a indiqué la Commission européenne, le pays a encore du retard à rattraper par rapport à la Chine et aux États-Unis.
Pour illustrer l’ampleur du décalage, la Commission indique dans son rapport que moins de 6 % des entreprises françaises ont adopté l’IA, soit 3 % de moins que la moyenne européenne qui s’élève à 8 %.
La qualité des données : un obstacle majeur à l’adoption de l’IA en France
Selon l’étude « Vos données, votre IA », réalisée par YouGov pour Salesforce, la qualité des données constitue un obstacle majeur à l’adoption de l’IA en France.
Ce qui pourrait entraîner un manque de confiance vis-à-vis des utilisateurs. Tout simplement parce qu’ils s’inquiètent de la protection de leur vie privée.
Et c’est pourquoi, pour certains pays, dont la France en particulier, le talon d’Achille qui empêche le déploiement de l’IA.
Les chiffres sont également révélateurs. Pas moins de 50 % des salariés français qui utilisent l’intelligence artificielle peinent à obtenir des résultats satisfaisants. Cela à cause du doute qui subsiste sur la qualité des données.
Par conséquent, 53 % des personnes interrogées expriment des réserves quant à la fiabilité des données servant à l’entraînement des systèmes d’IA.
Ce scepticisme généralisé constitue le deuxième frein qui bloque l’adoption de l’IA dans les entreprises françaises.
Un rejet catégorique pour les utilisateurs français
Malgré l’avènement du Big Data et de l’IA, les problèmes concernant l’adoption de l’IA en France persistent.
Les utilisateurs français sont particulièrement critiques envers les données d’entraînement, souvent jugées obsolètes ou imprécises.
Cette méfiance se traduit davantage par un rejet catégorique des résultats d’IA basés sur ces données par 59 % des répondants.
Alors comment les entreprises et les développeurs de systèmes alimentés par IA pourraient-ils regagner la confiance des Français ?
Pour Bruno Katz, directeur général adjoint de Salesforce France, l’utilisation de données de qualité est une priorité.
« J’encourage chaque entreprise à miser sur la fiabilité et la sécurisation de leurs données. Sans quoi, elles ne pourront pas répondre aux besoins de leurs clients », a-t-il ajouté.
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