Être ingénieur de prompt semble ne pas suffire pour maîtriser l’IA et en tirer profit. Il y a d’autres éléments encore plus importants que nous négligeons. Et ce ne sont autres que la communication, l’empathie et le travail d’équipe. Soit les soft skills que l’IA ne possèderait jamais. Alors pourquoi serait important ?
Eh bien, sachez que l’IA est quasiment présente dans tous les secteurs. Mais malgré les données qui ont servi à sa formation, elle manque encore de compétences générales.
Créativité, collaboration, communication, capacité d’apprendre, tous ces éléments définissent ce que l’on appelle les compétences générales ou les soft skills.
Pourtant, d’après le ministre du Travail américain, l’IA ne dispose pas de ces capacités. En particulier l’intelligence émotionnelle qui inclut le professionnalisme, le travail d’équipe, la pensée critique et la communication.
Cela dit, les compétences générales sont désormais indispensables pour quiconque souhaitant chercher un travail. Surtout en cette période où l’IA peut tout faire, ou presque.
Les compétences techniques ne suffisent plus à l’ère de l’IA
Je tiens tout de même à noter que les compétences techniques, et donc celles que l’on peut mesurer, servent de base pour quiconque souhaitant trouver un emploi face à l’émergence de l’IA.
Je parle ici des aptitudes telles que la rédaction technique, le codage ou l’analyse de données. Mais elles ne sont alors pas suffisantes. D’où l’importance d’avoir des compétences générales.
Prenons l’exemple des médecins. Selon Madeline Mann, stratège en ressources humaines, ceux qui ont le taux de litige le moins élevé sont les pus appréciés par les patients.
Ici, le premier critère est le savoir-être. Or, ces derniers ne savent pas forcément où ces médecins ont fait leurs études.
Sur le marché du travail, Heliyon a publié en 2023 cette étude qui indique que l’IA ne peut pas remplacer 40 % des compétences requises par les employeurs.
Et il s’agit ici des compétences que j’ai mentionnées plus haut. Notamment la flexibilité, pensée critique et analytique, ainsi que la résolution des problèmes.
En ayant ces compétences, vous pouvez vous démarquer, surtout si vous avez des compétences relationnelles.
They aren’t really “soft skills”–research shows that SEL has academic, career, and lifelong benefits. pic.twitter.com/YgnZjQd3Bw
— edutopia (@edutopia) November 18, 2017
Comment démontrer efficacement vos soft skills en entretien ?
Rappelez-vous que quelle que soit la carrière que vous envisagez, il est indispensable d’avoir des compétences générales.
Il n’est donc pas question de seulement les évoquer, il faudra également les démontrer auprès des responsables du recrutement. Mais comment faire ?
L’idéal est de préparer à l’avance des situations concrètes issues de vos précédentes expériences professionnelles, qui mettent en lumière votre manière d’interagir avec les autres.
Par exemple, plutôt que de vous contenter d’affirmer que vous avez piloté une campagne marketing ayant boosté les téléchargements d’une application, détaillez les coulisses de votre démarche.
Quelle a été la Genèse de cette idée ? Comment avez-vous su rallier vos collègues à votre vision ? Avez-vous travaillé de manière transversale avec d’autres équipes ? Était-il nécessaire d’adapter le projet à des contraintes budgétaires ou à des imprévus de planning ?
Ce type de récit, comme le souligne Mann, permet au recruteur de mieux cerner vos capacités de collaboration, d’adaptation et de communication.
En sommes, c’est avec vos compétences techniques que vous décrochez des entretiens. Mais c’est grâce aux compétences générales que vous avez que vous décrochez un emploi.
Vous pouvez même accélérer votre promotion
Toujours d’après Madeline Mann, les promotions dépendent en grande partie de compétences que l’intelligence artificielle ne peut pas reproduire.
Il ne suffit plus de bien faire son travail. Il faut aussi que les bonnes personnes s’en rendent compte.
D’où l’importance de cultiver des relations solides avec son supérieur hiérarchique, ses collègues directs et les équipes transverses.
Le rapport LinkedIn sur les tendances de l’emploi en 2025 confirme d’ailleurs cette dynamique.
Les managers placent désormais les compétences humaines, ou les soft skills, au même niveau, voire au-dessus, des compétences techniques.
La communication reste, année après année, l’un des atouts les plus prisés par les employeurs. En 2024, elle figurait même en tête de liste.
Pour gagner en visibilité, Madeline Mann conseille de rester proactif dans les échanges au sein de l’entreprise, en s’intéressant réellement aux besoins de ses collègues.
Cela permet souvent de se positionner sur des projets importants avant même d’y être convié.
« Le but est de continuer à démontrer votre valeur à travers vos interactions, votre présence et votre impact », précise-t-elle.
« Plus vous êtes perçu comme une personne fiable, facile à solliciter et utile, plus les autres auront envie de soutenir votre progression ».
À mesure que l’intelligence artificielle transforme nos métiers, l’avantage compétitif restera du côté des humains.
Bien sûr, soyez excellent dans votre domaine ! Mais n’oubliez pas d’entretenir votre sens du relationnel, de miser sur une communication claire et sur l’esprit d’équipe.
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