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6 ans de harcèlement : cet homme a utilisé un chatbot d’IA pour attirer des inconnus chez sa victime

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James Florence, un homme de 36 ans originaire du Massachusetts, a reconnu avoir orchestré une campagne de cyberharcèlement d’une ampleur inédite. Pendant sept ans, il a utilisé des chatbots IA pour usurper l’identité d’une professeure d’université et intensifier son harcèlement. Trompés par cette manipulation, des inconnus ont afflué chez elle.

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Florence a utilisé des plateformes comme CrushOn.ai et JanitorAI, qui permettent aux utilisateurs de créer et personnaliser des chatbots pour interagir avec d’autres internautes. Grâce à ces outils, il a conçu des intelligences artificielles capables de se faire passer pour la victime.

Ces chatbots tenaient des propos explicites. Ils incitaient les utilisateurs à se rendre chez elle et leur transmettaient sa véritable adresse. Des inconnus sont alors arrivés à son domicile, convaincus d’avoir été invités.

Une campagne de harcèlement systématique

L’accusé ne s’est pas limité aux chatbots, il a multiplié les stratagèmes pour tourmenter sa victime. Il a volé des sous-vêtements à son domicile et créé de faux comptes sur les réseaux sociaux. Il a aussi diffusé des images explicites manipulées et partagé ses informations personnelles sur divers forums. Des plateformes comme Craigslist, X et Reddit ont amplifié son acharnement.

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Ce cas marque une première judiciaire aux États-Unis, aucun tribunal fédéral n’ayant jamais traité une affaire de harcèlement impliquant un chatbot IA utilisé pour usurper une identité et faciliter un crime. Pour Stefan Turkheimer, expert en politiques publiques sur la violence sexuelle, cette utilisation de l’IA est « incroyablement inquiétante ». Il estime que la renforce l’efficacité des prédateurs.

Une escalade qui touche de plus en plus de victimes

Florence a poursuivi ses agissements en s’attaquant à d’autres femmes. Six autres adultes et une adolescente de 17 ans ont été ciblées par des procédés similaires : usurpation d’identité, manipulation d’images et diffusion de contenus explicites sur des sites d’escorte et des plateformes de rencontres. L’ampleur des dégâts démontre une tendance alarmante où l’IA devient une arme au service du harcèlement et des abus.

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Une technologie aux conséquences préoccupantes

Le recours à l’IA pour générer du contenu abusif est en pleine expansion. Selon un rapport de l’association Thorn, un mineur sur dix aux États-Unis connaît un cas où un camarade a utilisé l’IA pour créer des images intimes non consenties. L’année dernière, The Guardian a révélé que des prédateurs se servaient de ces outils pour générer de nouvelles images d’abus et cibler des enfants.

Face à cette montée en puissance, les experts alertent sur la nécessité de renforcer la réglementation. Turkheimer insiste : « Plus l’accès à cette technologie se démocratise, plus des individus l’utiliseront pour nuire. » L’affaire Florence illustre le danger d’une IA incontrôlée et souligne l’urgence d’adopter des mesures pour protéger les victimes de cyberharcèlement.

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