Les enseignants devront être plus attentifs parce qu’une nouvelle tendance vient perturber le calme qui s’est instauré depuis assez longtemps. Quand ceux-ci font faire des articles à leurs étudiants, l’IA leur facilite la tâche. C’est même devenu un moyen qui permet aux étudiants de tricher facilement.
Avec les générateurs d’articles en ligne, il est plus facile de rédiger un texte. Ces outils sont apparus en 2005 et depuis, les articles issus d’un générateur de texte sont omniprésents : dans les romans, dans les campagnes marketing, dans les nouvelles (les bonnes comme les mauvaises), etc. Aujourd’hui, la tendance s’incruste aussi dans les salles de classe.
L’IA à la portée de tous les étudiants
Peu coûteuse, voire gratuite, la technologie est désormais à la portée de tous. On les utilise partout. Aujourd’hui, l’IA s’infiltre dans les salles de classe. Et il est devenu plus simple pour les étudiants de tricher avec l’IA.
Pour rappel, recourir à l’intelligence artificielle ne veut pas forcément dire faire du plagiat. Il ne s’agit pas de faire du copier-coller, mais plutôt de réécrire un article déjà en ligne. D’ailleurs, les enseignants ne peuvent pas identifier si le travail est une réplique ou non.
Entre autres, les étudiants prennent plusieurs sources et les intègrent dans le programme d’IA. Par la suite, une suite de contenu est générée. Ils n’ont plus qu’à personnaliser leurs textes. L’ensemble du processus prend peu de temps, ce qui représente un réel avantage pour les apprenants. Mais à quel prix ?
Le fait est que l’utilisation de l’IA est surtout constatée chez les étudiants en première. Selon les éducateurs, il s’agit d’une violation académique et d’un véritable manque d’éthique. Cependant, les devoirs à livrer doivent être originaux, correspondant de près au profil de chaque étudiant.
Une détérioration de la capacité rédactionnelle des étudiants
« Demander de rédiger un article aux étudiants vise à évaluer leurs capacités d’apprentissage. Cela a également pour objectif de tester le sens du critique et d’évaluer la compréhension chez les apprenants », affirme Ani Ross Grugg, membre du corps enseignant de la Carroll School of Management du Boston College.
Toujours selon elle, rédiger ses devoirs avec l’IA est l’opposé de ce qu’on leur demande. C’est aussi un geste qui est en opposition aux objectifs visés. Toutefois, l’utilisation de l’intelligence artificielle est acceptable. Quand on demande aux étudiants de faire un travail de rédaction, ils peuvent en effet avoir recours à certains outils, notamment les logiciels de correction ou les programmes de création de contenu.
Ainsi, ils peuvent facilement apporter les corrections nécessaires à leur document. Ils peuvent aussi mieux gérer la longueur des phrases. Que pourra-t-on alors conclure de l’utilisation de l’IA dans les travaux de rédaction des étudiants ?
Selon, Jade Wexler, professeur associé d’éducation à l’université du Maryland, l’IA, utilisée à bon escient, constitue un outil efficace pour donner une chance aux élèves ayant des difficultés dans la rédaction. De ce fait, les étudiants ne vont pas à l’encontre des objectifs visés. Néanmoins, il est toujours difficile de déterminer, dans ce cas, si c’est de la tricherie ou un coup de pouce pour les étudiants.
En conclusion, deux questions se posent : serait-ce judicieux d’autoriser l’utilisation de l’IA dans les salles de classe ? Le cas échéant, comment détecter si un travail est issu d’une écriture améliorée par l’intelligence artificielle ?
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