Quels sont les dangers que l’IA générative pourrait représentée ? Comment réguler ces risques pour que l’IA soit utilisée pour la cause humaine et non le contraire ? Essayons d’en connaître davantage dans ce qui suit !
Nous sommes en 2025, et l’intelligence artificielle ne cesse de gagner du terrain dans notre quotidien. D’un simple agent chatbot conversationnel jusqu’au conseiller financier, en passant par les diagnostics médicaux, l’IA semble toucher à tout. Allant de notre porte-monnaie jusqu’à notre bien-être, en passant par notre sécurité et l’éducation de nos enfants, cette révolution technologique est en train de tout chambouler. Elle offre un réel gain de temps dans l’accomplissement de certaines tâches, tout en se présentant comme un véritable conseiller ne faisant d’erreurs que « très » rarement.
Sauf que sous son ère angélique, l’IA semble cacher de véritables dangers pouvant causer l’extinction de l’humanité. Quels sont les risques majeurs de l’utilisation de l’IA ainsi que les menaces de moyenne et de faible gravité qu’elle puisse représenter ? Comment se prémunir de ces dangers tout en continuant de tirer profit de l’IA au quotidien ? Le décryptage ci-dessous pour savoir exactement pourquoi l’IA générative fait autant peur, alors qu’elle continue dans sa lancée.
L’IA générative : c’est quoi exactement ?

Peut-être que vous avez entendu parler de ChatGPT, de Midjourney, de Grok ou encore Perplexity mais vous ne savez pas exactement quel est le lien entre tous ces outils ? La réponse c’est : l’IA générative. Elle est capable de générer des textes, des images et des vidéos tout simplement grâce à des commandes écrites qu’on appelle également prompt.
Si l’IA générative arrive à écrire un texte parfaitement structuré, à créer une image à l’aide de commande textuelle ou à générer une vidéo à partir d’une simple image, c’est surtout grâce aux réseaux neuronaux qui l’alimentent. Combinés avec les modèles de langages LLM et le deep learning qui imitent le fonctionnement du cerveau humain, l’IA générative arrive à accomplir certaines tâches même les plus compliquées.
Parmi les modèles d’IA générative les plus populaires, ChatGPT et Midjourney restent les principaux pionniers. Mais actuellement, on peut voir la naissance d’outils d’IA, presque tous les jours. Plus performants les uns que les autres, ils permettent de rédiger des romans, de créer des réels pour les réseaux sociaux, de réaliser des conceptions graphiques, produire des sons et même coder des programmes informatiques. L’IA générative ne cesse d’évoluer et cela à une vitesse grand V. La question c’est « est-ce qu’on est prêt à cohabiter avec elle » ?
Quels sont les dangers cachés derrière l’IA générative ?
Depuis l’avènement de l’IA générative, les experts ont alerté sur les dangers potentiels de cette technologie. Ces dangers sont catégorisés en trois niveaux, à savoir : les dangers majeurs, moyens et subtils tout en étant bien réels. Dans ce paragraphe, nous allons découvrir un à un ces dangers afin que vous puissiez savoir exactement comment l’IA générative peut être détournée et basculée du mauvais côté.
Les risques majeurs représentés par l’IA
Savez-vous qu’il est possible de détourner les vidéos produites par l’IA à des fins d’usurpation ? Cela permet de nuire à une personne en faisant croire à tous qu’elle a faits ou dits quelques choses qui n’ont jamais eu lieu. En penchant davantage sur le sujet, cette usurpation peut être utilisée comme outil de propagande numérique afin de manipuler l’opinion publique sur des sujets délicats. La guerre, la politique et les élections sont les plus visés par ces détournements malveillants de l’intelligence artificielle.
Alors que la plupart des équipements et des systèmes que nous utilisons actuellement sont animés par l’IA générative, ces derniers peuvent facilement être détournés et transformés en arme de terrorisme. Une voiture autonome pourrait être contrôlée à distance pour accomplir un acte terroriste ou provoquer un grave accident de la circulation. De même, les réseaux électriques ou les chaînes d’approvisionnement en nourritures peuvent être coupés, engendrant une panne ou une pénurie sans précédente.
Avec l’IA générative, les risques d’arnaques comme le hameçonnage sont également décuplés. Cela s’explique par la capacité des outils d’IA à créer des sites et des documents frauduleux ou encore de passer des appels fictifs afin de tromper facilement ses victimes. Les hackers utilisent les outils d’IA générative pour générer des textes, des images et des vidéos afin d’avoir plus de crédibilité aux yeux de leurs proies. Comme cela a été le cas pour cette arnaque par deepfake qui a fait perdre 26 millions de dollars à une entreprise hongkongais en 2024.
Les dangers de l’IA générative de moyenne gravité
Un détournement de l’utilisation de l’IA générative peut également provoquer des dangers dits de moyenne gravité. Certes, ces risques sont moins graves qu’une cyberattaque ou un piratage massif, mais ils peuvent impacter de manière considérable la société.
Les outils générateurs de vidéos peuvent créer des fakes news et provoquer la désinformation aussi bien à échelle nationale qu’internationale. Vous vous souvenez de cette photo du Pape François 1er portant une doudoune blanche et qui est devenue virale alors que la photo en question était générée par l’IA ? Certes, l’action n’était pas jugée de méchant, mais au final elle fait peur.
Une personne malintentionnée peut également prendre une photo de vous au hasard, la détourner avec Midjourney ou ChatGPT, et vous mettre dans une mauvaise posture. Bien que ce soit un simple montage, ces fausses informations peuvent très vite devenir virales et nuire à la réputation de la victime. Dans un monde où le cyber harcèlement est bien présent, l’IA générative ne semble pas arranger les choses, surtout si elle tombe entre de mauvaises mains.
Les risques de faible gravité
Qui dit risques à faible gravité ne dit pas risques irréels. L’IA générative ne sera pas détourner pour manipuler l’opinion publique ou violer les droits d’auteur. Cependant, les risques que représentent ces outils sont bien réels même à faible intensité. En effet, l’IA peut propager « involontairement » des stéréotypes ou des biais culturels, dus aux données qui ont servis à leur entraînement.
Ces situations sont fréquentes avec les générateurs d’images qui, par exemple, associent les métiers techniques aux hommes caucasiens, et le rôle d’aides-soignants à des personnes racisées, surtout des femmes. De prime abord, cela peut sembler anodin, mais à force que ces clichés reviennent, leur côté réducteur sera banalisé, impactant notre société déjà mal en point.
Un autre danger que l’IA générative peut représenter c’est la dépendance intellectuelle. Qui n’a pas utilisé ChatGPT pour rédiger un devoir, un mail rapide ou corriger les fautes d’orthographe sans pour autant s’impliquer ? Nous pensons que l’IA peut tout faire à notre place, cela va nous enlever notre capacité de réfléchir et d’agir par nous-même.
Effectivement, ces outils offrent un certain confort dans l’immédiat, mais sur le long terme, ils vont entretenir la paresse cognitive. Petit à petit, les gens font perdre leur créativité et leur sens critique, laissant la machine réfléchir à leur place. À ce stade, nous pouvons dire que l’IA générative va nous abrutir et nous reléguer au rang des hommes des cavernes…
Comment éviter les dérives de l’IA générative tout en profitant de ses bienfaits ?
Comment éviter que l’IA générative ne se transforme en un réel danger pour notre société ? Cette question, l’Union Européenne l’a certainement répondu avec l’adoption de la loi visant à réguler l’intelligence artificielle. C’est un bon début, sauf que cela reste insuffisant, d’autant plus que des pays comme les États-Unis, la Chine ou encore la Grande-Bretagne refusent de s’y soumettre.
Éduquer les gens à une utilisation responsable et éthique de l’IA est également indispensable. L’IA générative est avant tout un outil qui permet de faciliter notre quotidien, que ce soit dans le cadre professionnel que personnel. Jusqu’où on peut tolérer l’ingérence de l’IA générative dans notre vie ? Comment faire en sorte que l’utilisation de l’IA respecte les valeurs humaines et les droits qui régissent notre société ? Est-ce que les gouvernements, les entreprises et les citoyens vont collaborer pour éviter un usage abusif de cette technologie ?
La conscience humaine doit primer sur la machine. Alors que les grands ténors de l’IA générative à l’instar d’OpenAI et de Microsoft, font actuellement la course à une IA capable de penser et d’agir comme un homme, il est important de se rappeler que l’IA est dépourvue d’âme. Dans ce contexte, ces outils doivent être mis au service de l’humanité et non le contraire.
L’année dernière, l’UNESCO en partenariat avec le Centre Catholique International de Coopération ont déjà promu les bons pratiques pour éviter les dangers liés à l’IA générative. Cependant, cette action louable reste insuffisante à l’heure actuelle. Tous les acteurs doivent travailler ensemble pour assurer une IA générative éthique et sécuriser, afin de prévenir les usages abusifs avant qu’il ne soit trop tard. Ici donc, il n’est pas question d’empêcher la révolution technologique, mais de trouver des solutions équitables pour que l’IA soit bénéfique à tous…
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