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Jules de Google veut doubler Codex sur le terrain des devs

Jules de Google veut doubler Codex sur le terrain des devs

Pendant que vous codez, une IA écrit des tests, corrige les bugs et commente chaque fonction. Avec Jules, Google déclenche une nouvelle guerre silencieuse : celle des agents de codage autonomes.

Google a lancé Jules, un agent de codage IA asynchrone, pensé pour corriger des bugs en tâche de fond. Présenté initialement comme une expérimentation, il entre désormais en version bêta publique, accessible gratuitement mais avec limitations. L’objectif est clair : rivaliser avec Codex, la solution concurrente portée par OpenAI et GitHub. Jules s’appuie sur Gemini 2.5 Pro, le modèle maison de Google et s’intègre à GitHub pour s’inscrire dans les workflows existants.

Conçu pour fonctionner de façon asynchrone, Jules permet de déléguer une tâche tout en poursuivant d’autres développements. Il exécute les tâches dans une machine virtuelle isolée, justifie ses choix, puis présente des résumés audio des actions effectuées. C’est un compagnon discret : il documente, teste, corrige et s’efface. Josh Woodward, vice-président de Google Labs, décrit Jules comme une solution pensée pour « créer des applications en les décrivant ».

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Codex et GitHub Copilot : la pression d’OpenAI s’intensifie

Mais Google n’est pas seul sur ce créneau. OpenAI a récemment publié un aperçu de Codex en version agent, capable de répondre aux requêtes dans un bac à sable sécurisé. Codex, à l’origine de GitHub Copilot, étend désormais ses fonctions avec un agent Copilot dévoilé lors de la conférence Microsoft Build. Il reprend le même principe d’exécution parallèle que Jules. Cela ajoute encore de la compétition à cette course algorithmique.

Le « vibe coding », nouvelle norme du développement assisté

La montée de ces agents s’inscrit dans une tendance plus large : celle du “vibe coding”, où le développeur décrit plutôt qu’il ne code. Google et OpenAI entendent transformer les habitudes de création numérique. Jules, Codex ou Copilot agissent comme des coéquipiers virtuels. Ils permettent de réduire la distance entre idée et exécution. Les réseaux sociaux s’enflamment déjà sur cette guerre des agents avant même leur lancement complet.

Au sein de Google, Jules n’est qu’un élément parmi plusieurs plateformes IA dédiées au code. On trouve également Code Assist, AI Studio et Firebase, chacun occupant un rôle précis dans l’écosystème. Firebase, par exemple, vise les non-développeurs souhaitant créer des applications alimentées par l’IA, sans coder une seule ligne. L’interface Firebase Studio, boostée par Gemini, permet de générer, connecter et gérer des fonctionnalités complexes depuis une interface visuelle.

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Firebase, la porte d’entrée vers l’IA grand public

Jeanine Banks, responsable Developer X chez Google, affirme que Firebase sert de passerelle intuitive vers la programmation IA. Contrairement à Jules, il vise les créateurs peu techniques, avec des outils simplifiés pour l’authentification, la gestion des jetons ou la latence. « Firebase est l’outil unique qui intègre tous ces éléments », précise-t-elle. C’est aussi un terrain d’exploration pour ceux qui débutent le développement génératif sans expertise préalable.

Avec Jules, Google ne cherche pas seulement à séduire les développeurs, mais à structurer toute une stack IA. En face, OpenAI accélère aussi en rendant la prise du code par l’IA plus concrète que jamais. Derrière l’aspect technique, c’est une vision du futur du développement qui s’esquisse, entre productivité augmentée et autonomie algorithmique. Pour Google, cette bataille s’écrit désormais en silence, à coups de prompts bien placés.

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