En l’espace de quelques mois, le COVID-19 a fait plus de 4,2 millions de morts en France, au Royaume-Uni, Au Brésil, aux États-Unis, en Inde et dans d’autres pays. Une période que jamais l’humanité n’oublierait. Aujourd’hui encore, cette pandémie persiste dans certains pays. Mais l’IA pourrait nous aider à prédire et à surveiller ces épidémies. Comme le cas de la variole du Singe que l’on pourrait maîtriser grâce à l’IA.
L’Organisation mondiale de la Santé vient d’ailleurs d’actualiser sa liste d’agents pathogènes à haut risque, qui compte désormais plus de 30 micro-organismes potentiellement pandémiques.
Ces pathogènes ont été identifiés pour leur forte transmissibilité et leur virulence, dans un contexte où les vaccins et traitements restent limités.
Face à cette menace croissante, les autorités sanitaires mondiales se tournent vers l’intelligence artificielle.
Les CDC américains ont fait figure de précurseurs en lançant Insight Net en 2023, un réseau innovant qui combine apprentissage automatique et recherche universitaire pour révolutionner l’analyse des épidémies.
L’OMS suit cette tendance avec son Hub for Pandemic and Epidemic Intelligence. Il s’agit d’un programme qui intègre progressivement l’IA dans ses systèmes de surveillance des épidémies.
Mieux surveiller les agents pathogènes avec l’IA
Dans les laboratoires d’Oxford et de Harvard, une technologie révolutionnaire dans la lutte contre les pandémies vient également d’émerger.
Il s’agit du programme EVEscape, un nouvel outil d’intelligence artificielle qui a la capacité à anticiper les mutations virales avec une précision comparable aux analyses expérimentales traditionnelles.
"The WHO Hub for Pandemic and Epidemic Intelligence is now fully operational and last year engaged with almost 250 institutions around the world to foster collaborative surveillance and intelligence"-@DrTedros #EB152 pic.twitter.com/1X7oFomkCM
— World Health Organization (WHO) (@WHO) January 30, 2023
Cette technologie, dont les performances sont validées par la prestigieuse revue Nature, repose sur le modèle génératif EVE.
Sa particularité ? Il analyse les mutations potentielles des protéines virales tout en préservant leur fonctionnalité.
Et je rappelle que c’est une approche qui s’est révélée particulièrement efficace pour le SARS-CoV-2.
Mais au-delà du coronavirus, EVEscape démontre sa polyvalence en s’appliquant à d’autres virus majeurs comme la grippe et le VIH, ainsi qu’à des pathogènes émergents à risque pandémique.
Aujourd’hui, les chercheurs publient déjà des rapports bimensuels sur les variants potentiels. Ce qui devrait nous permettre d’optimiser notre approche de la surveillance virale grâce à l’IA.
L’incroyable efficacité d’EPIWATCH face aux maladies infectieuses
Dans une autre étude, les scientifiques démontrent un système aussi efficace que le EVEscape pour prédire une pandémie.
Ce n’est autre que l’EPIWATCH, un système d’alerte précoce basé sur l’IA qui a permis de suivre l’évolution des épidémies pendant le conflit russo-ukrainien.
What's getting the COVID death rate for people aged 0-19 wrong by a factor of *12.7 times* between friends, hey?
And Raina prides herself as being an epidemiologist whose "Epiwatch" tool is supposed to help us avoid the next pandemic.
God help us all, because she won't. pic.twitter.com/bkjCoUXoKY— taipan168 (@taipan168) July 15, 2024
Face aux défis de la surveillance sanitaire traditionnelle en zone de guerre, cette technologie analyse en temps réel les données open source pour détecter les signaux d’épidémies émergentes.
Les résultats sont probants. Le système a identifié plus de cas pour les huit maladies infectieuses principales que les méthodes de surveillance classiques.
L’étude couvre les périodes avant et après le début du conflit. C’est-à-dire de novembre 2021 à juillet 2022. Elle révèle cependant une augmentation significative des cas de maladies infectieuses.
Cette analyse précise a permis aux autorités sanitaires de prendre des décisions éclairées, même dans des conditions extrêmes.
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