Ça fait plus de deux ans que ChatGPT est sorti est jusqu’ici, l’IA avance et évolue à une vitesse de croisière. Il n’est donc plus question de se demander si elle va prendre notre emploi. Mais surtout de trouver, dans l’avenir, un moyen d’adopter l’IA pour en tirer profit, sinon, les entreprises vont faire faillite.
Et ça, ce n’est pas moi qui le dit, mais Sam Altman, PDG d’OpenAI, lors du Snowflake Summit du 2 au 5 juin dernier.
« Je pense que c’est indispensable », a-t-il déclaré en ajoutant qu’avec les avancées de l’IA, seules les entreprises qui l’adoptent peuvent prendre l’avantage.
Un nouvel avenir pour l’IA selon Altman
Revenant sur l’année écoulée, Sam Altman a souligné à quel point les capacités de l’intelligence artificielle ont connu une progression.
« Nous avons atteint un vrai point d’inflexion dans l’usage de ces modèles », a-t-il déclaré mot pour mot.
Mais ce qui l’intrigue le plus, c’est ce que nous considérerons comme évident ou dépassé dans un an à peine.
Pour Sam Altman, l’avenir de l’IA ne se limite plus à l’automatisation des tâches répétitives.
Il imagine déjà les entreprises s’attaquer à des défis complexes, en s’appuyant sur des modèles capables de résoudre des problèmes hors de portée des équipes humaines.
À l’horizon 2026, Altman prédit que les entreprises consacreront d’importantes ressources de calcul à des enjeux cruciaux, avec l’aide de systèmes d’IA bien plus puissants qu’aujourd’hui.
Un rôle qui va vite évoluer
Pour Sam Altman, l’IA d’aujourd’hui ressemble encore à un stagiaire qui peut travailler quelques heures.
Mais ce rôle modeste pourrait vite évoluer. Il imagine un avenir proche où l’IA agira comme un employé senior, capable de produire de nouvelles connaissances dans des contextes ciblés.
« Dans certains cas précis, on pourrait bientôt voir apparaître des agents capables de découvrir par eux-mêmes », a-t-il affirmé.
Il précise d’ailleurs que dans un avenir proche, ces usages ne feront que se multiplier avec l’évolution des modèles.
Interrogé sur la notion d’intelligence artificielle générale ou l’AGI, Altman a rappelé que les humains ont une tendance naturelle à rehausser sans cesse leurs attentes.
Il note qu’il y a cinq ans, un système comme ChatGPT aurait été considéré comme une AGI par beaucoup. Aujourd’hui, ce même outil semble déjà dépassé par les ambitions du secteur.
« Pourtant, nous n’en sommes qu’au début »
« Le rythme des progrès observés ces cinq dernières années va continuer, au moins pour les cinq prochaines, voire bien au-delà », a-t-il déclaré.
C’est pour le PDG d’OpenAI une manière de rappeler que nous sommes loin d’avoir atteint le plafond du potentiel de l’intelligence artificielle.
Et son ambition personnelle avec l’AGI ? Multiplier par quatre la cadence des découvertes scientifiques.
Mais il admet que certains y voient un outil d’auto-amélioration, voire un système en passe de devenir conscient.
Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il ferait avec 1 000 fois plus de puissance de calcul, sa réponse a été claire : il la confierait à l’IA elle-même.
« Je lui demanderais de concevoir de meilleurs modèles, puis de lui demander ce qu’il faut faire avec toute cette puissance. »
Sa réponse nous donne déjà un aperçu de la philosophie d’OpenAI, mais aussi un signal fort.
Les modèles à venir vont donc nous surprendre, promet Altman. Et l’avenir se joue peut-être plus tôt qu’on ne l’imagine.
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