Est-ce que c’est la fin de DeepSeek, la startup chinoise qui a osé défier les ténors de l’industrie de l’intelligence artificielle ? Pris à flagrant délit pour transfert illégal de données, elle est pointée du doigt par la Corée du Sud et dans une affaire beaucoup plus sombre. Explication !
Le DeepSeek gate ne semble pas toucher à sa fin ! En effet, après avoir bouleversé l’industrie de l’IA, causé la perte de valeur NVIDIA en bourse et défié OpenAI avec son de chatbots conversationnels, la startup chinoise est aujourd’hui au cœur d’un gros scandale. La commission sud-coréenne de protection de données personnelles l’accuse d’avoir effectué des transferts de données utilisateurs sans consentement et bien plus encore. Explication !
Un transfert illégal de données et bien plus encore ?
Le scandale a éclaté en janvier dernier, alors que DeepSeek vient de déployer son arsenal en Corée du Sud. À cette période, la commission sud-coréenne en charge de la protection des données utilisateurs ont pointé du doigt la pratique de la startup chinoise.
Elle avait déclaré que DeepSeek aurait transféré illégalement les données de ses abonnés sud-coréens. C’est la raison pour laquelle l’utilisation du modèle d’IA sur le sol sud-coréen avait été stoppée.
Sauf que pas plus tard qu’hier, cette même commission avait déclaré que l’équipe de Liang Wenfeng était allé bien au-delà d’un simple transfert de données. Selon les enquêtes, la startup avait également stockées les conversations des utilisateurs avec le chatbot, ainsi que leurs données techniques telles que les appareils ou le réseau qu’ils ont utilisés.
Ces données sont par la suite envoyées à plusieurs sociétés basées en Chine et aux États-Unis. Parmi ces sociétés, le nom de Beijing Volcano Engine Technology Co. Ltd, une filiale de Bytedance, maison mère de TikTok se trouve en tête de liste. De quoi montrer l’ampleur de cette collecte entreprise par DeepSeek !
Quels peuvent être les risques liés à ces transferts illégaux de données ?
Le transfert illégal de données, que ce soit par DeepSeek ou une autre startup d’IA, peut engendrer de graves problèmes sur le court et le long terme. Au-delà d’un simple non-respect administratif et éthique, ces transferts peuvent impacter la vie des utilisateurs à tous les niveaux.
En constituant une base de données à partir des prompts et des requêtes d’utilisateurs, ces startups peuvent collecter des informations personnelles, des identifiants et même des secrets professionnels. Ces informations, en tombant entre de mauvaises mains, peuvent exposer les utilisateurs à des risques de harcèlement et des chantages cybernétiques comme le ransomware.
Cela peut également favoriser le profilage des données par IA. En effet, en croisant les données personnelles et comportementales, certaines entreprises peuvent exploiter ces informations afin de créer des profils utilisateurs sans leur consentement. Et ça ne s’arrête pas au niveau publicitaires, ces données peuvent à leur tour alimenter des systèmes de surveillance de masse.
Alors que la course à l’AGI bat son plein, tout porte à croire que DeepSeek s’est auto-saboté avec ce scandale de transfert illégal de données. Déjà pointé du doigt par l’Italie, la startup chinoise est maintenant dans le collimateur du gouvernement sud-coréen. Toutefois, ce qui inquiète le plus les experts c’est qu’une telle pratique peut favoriser la course sauvage à l’IA mais aussi la violation des lois sur la vie privée à travers le monde.
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