Et si le trend Ghibli était bien plus qu’un simple divertissement et cache un secret inavoué ? Quel est l’enjeu de cette guerre contre l’IA artistique ? Voici un bref décryptage de ce qui se trame actuellement dans l’univers de l’intelligence artificielle !
Depuis le 25 mars, ChatGPT s’est vu doter d’une nouvelle fonctionnalité, créant la Ghibli mania ! Elle permet de transformer n’importe quelles photos, allant des selfies aux photos de famille en œuvres sortis tout droit du Studio Ghibli. Les utilisateurs se sont vite emballés, transformant la toile en un gigantesque film d’animation japonais.
Même le président Français, Emmanuel Macron s’est prêté au jeu. Le président avait transformé l’image d’une bénévole des Jeux Olympiques 2025 à la mode Ghibli. Et comme toute attente, la Maison-Blanche s’en est également servi pour illustrer sa lutte contre l’immigration clandestine.
Entre stupéfaction et indignation, les sentiments sont mitigés, créant une véritable polémique autour du trend Ghibli. Elle pointe le doigt sur un problème longtemps ignoré des entreprises tech à savoir l’usage éthique de l’IA dans le respect des artistes et l’imaginaire collectif. Comment cette fonctionnalité pourrait transformer cette interaction avec l’IA ? Essayons de répondre à cette question dans ce qui suit !
Est-ce que le trend Ghibli est vraiment pour tous ?
De X à Instagram, en passant par Facebook, et même LinkedIn, le trend Ghibli n’est plus un secret. Il était partout dès les premiers jours de sa sortie. Tout le monde était comme envoûté et voulait absolument avoir une photo d’eux au style d’Hayao Miyazaki, créateur du studio japonais Ghibli. Sauf que pour les fervents défenseurs du droit des artistes et ceux qui ont développé un certain grief contre l’IA, cette fonctionnalité est définie comme un plagiat artistique.
Parmi les voix les plus notables, il faut noter celle de Vincent Bal, cinéaste et illustrateur. Il a dénoncé ce trend comme « un vol pur et simple du style de Miyazaki ». Au Japon, l’indignation est également à son comble. Megumi Ishitani, réalisatrice de l’anime One Piece a exprimé son désespoir tout en considérant que cette fonctionnalité dégrade la marque Ghibli.
Un nouveau bras de fer entre OpenAI et Miyazaki ?
Alors qu’OpenAI est au cœur d’un procès l’opposant aux grands médias américains pour usage non autorisés de leurs contenus, voilà quel studio Ghibli l’accuse de plagiat artistique. Selon des sources fiables, aucun accord n’avait été passé entre le studio et OpenAI pour que ce dernier puisse exploiter ce style artistique. Malheureusement, plusieurs experts juridiques ont révélés que cette accusation relève d’une « zone grise » juridique.
En effet, selon la loi, le style artistique n’est pas protégé par le droit d’auteur, aussi bien en France qu’à l’international. Cela signifie que produire une image en s’inspirant des œuvres du studio Ghibli ne constitue pas une violation de la loi. Par contre, le studio japonais pourrait poursuivre OpenAI pour concurrence déloyale et atteinte à l’identité visuelle. Ce débat pourrait reconsidérer le système juridique actuel face à l’essor fulgurant de l’intelligence artificielle.
Le secret sur le coût exact du trend Ghibli
Outre l’aspect judiciaire, le trend Ghibli n’est pas si magique qu’elle n’y paraît ! Selon les experts, cette nouvelle fonctionnalité de ChatGPT a un coût écologique énorme. Tout comme les générateurs d’images par IA, elle est énergivore et gourmandes en ressources. Cela nous rappelle les prédictions de Geoffrey Hinton, l’un des pères fondateurs de l’IA. En effet, en février dernier, Hinton avait rappelé qu’en cas de manque de régulation, l’IA pourrait éteindre l’humanité.
En détournant les œuvres de Miyazaki, il faut croire que l’IA est sur le point de bouleverser les ordres établis. Elle démontre également que l’imaginaire ne connaît pas de frontières tout en basculant la culture numérique. Mais entre la question sur l’éthique, le droit et la pratique, les frontières semblent être encore assez floues.
Le trend Ghibli nous prouve encore une fois la nécessité de la mise en place des régulations strictes et concrètes pour limiter les dérives liées à l’usage abusif de l’IA. Ici, il ne s’agit pas de rejeter la technologie, mais plutôt de l’utiliser pour les biens de l’humanité et non l’inverse…
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