Les prochains mois s’annoncent rudes pour OpenAI et Microsoft avec ce méga-procès qui les attendent à New York ! Des auteurs, journalistes et médias vont unir leur force pour faire valoir leur droit face à la machine. Explication !
Une bataille juridique d’envergure va bientôt s’engager à New York. Douze plaintes visant OpenAI et Microsoft pour violation des droits d’auteur viennent d’être regroupées dans une seule procédure judiciaire. Un coup d’accélérateur décisif dans une affaire où se mêlent écrivains de renom, grands groupes de presse et géants de la tech depuis presque deux ans. Voici ce que vous devez savoir sur le sujet et comment l’issu de ce procès pourrait être décisif pour le futur de l’IA générative !
Des plumes et des médias de renom dans le procès contre OpenAI Et Microsoft à New York !
La liste des plaignants a de quoi faire trembler n’importe quelle entreprise : les écrivains Michael Chabon, Ta-Nehisi Coates, Junot Díaz, Sarah Silverman, John Grisham, George Saunders, Jonathan Franzen ou encore Jodi Picoult accusent OpenAI d’avoir utilisé leurs œuvres sans consentement. Cet usage abusif entre dans le cadre de l’entraînement des modèles d’intelligence artificielle de l’entreprise à l’instar de ChatGPT.
Des médias de premier plan, dont le New York Times et le Daily News, intentent des actions similaires, avec les mêmes griefs. OpenAI serait accusé d’avoir utilisé sans autorisation ni compensation des œuvres protégées afin de former ses IA génératives. L’avocat de Daily News, Steven Lieberman qualifie l’action de Microsoft et OpenAI de « vol généralisé de millions d’œuvres ».
Pourquoi avoir regroupé les procès intentés contre les ténors de la tech à New York ?
C’était jeudi dernier que le groupe judiciaire charge des litiges multidistricts américain a statué que les procès contre OpenAI et Microfost pour violation des droits d’auteur seront groupés à New York. Pourquoi une telle décision ? Tout simplement pour éviter des procédures parallèles mais aussi des décisions contradictoires. Cela permet également d’optimiser la phase de découverte, à savoir la collecte et le partage des preuves entre les parties plaignantes.
La majorité des plaignants ont fait part de leur mécontentement même si le tribunal a déjà tranché. Quant à OpenAI, il avait proposé une centralisation en Californie, une proposition qui n’a pas été retenue. Il faut rappeler qu’aux États-Unis les plaintes présentant des faits communs bénéficient d’une gestion unifiée pour coûter moins cher au système judiciaire.
Comment ce procès pourrait redéfinir l’avenir de l’IA générative ?
L’enjeu dépasse largement les seuls intérêts des parties impliquées. Ce procès de New York pourrait faire jurisprudence et redéfinir les contours du droit d’auteur à l’ère de l’intelligence artificielle. Certes, ces entreprises ont évoqué le « faire use » ou l’usage équitable des œuvres protégés même sans autorisation pour leur défense. Quant à OpenAI, elle affirme n’avoir utilisé que des données accessibles au public pour l’entraînement de ses modèles. Une utilisation qui semble respecter la loi. Reste à savoir si les juges verront les choses du même œil…
Cependant, si les plaignants emportent ce procès contre OpenAI et Microsoft, nous pouvons nous attendre à des changements dans le milieu de l’intelligence artificielle. Les développeurs d’IA pourront être contraints d’obtenir des licences payantes pour pouvoir utiliser des contenus protégés. De même, cette décision pourrait freiner cette course folle à l’IA générative sans oublier l’indemnisation massive des auteurs et éditeurs lésés.
Beaucoup espèrent également que ce procès va donner naissance à des règles strictes sur la régulation de l’IA générative dans son ensemble. Alors que les algorithmes se nourrissent toujours plus de données culturelles et littéraires, une question cruciale se pose : à qui appartiennent les savoirs utilisés par les machines ? À suivre de très près dans les mois à venir.
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