Le dernier rapport ThreatLabz de Zscaler met en lumière une augmentation spectaculaire des transactions liées à l’IA et au machine learning pour atteindre une croissance de plus de 3 000 % en entreprise. Cette adoption accélérée s’accompagne de risques croissants, exploitables par des cybercriminels qui utilisent l’IA pour perfectionner leurs attaques. Face à ces menaces, le modèle Zero Trust devient une nécessité pour sécuriser l’innovation et protéger les données sensibles.
Une adoption éclair de l’IA, entre productivité et vulnérabilités
Les chiffres sont sans appel ! Entre février et décembre 2024, Zscaler a observé une hausse de plus de 3 000 % des transactions IA/ML sur sa plateforme Zero Trust Exchange. Cette croissance est mesurée sur plus de 536 milliards de transactions. Cela traduit une intégration massive de l’intelligence artificielle dans les flux de données d’entreprise. Les outils comme ChatGPT, Grammarly ou Microsoft Copilot sont désormais omniprésents dans les environnements professionnels.
Mais cette montée en puissance s’accompagne d’un revers sécuritaire. Près de 60 % des transactions IA/ML sont aujourd’hui bloquées par les entreprises. En cause : des craintes croissantes autour des fuites de données, des accès non autorisés ou encore du non-respect des normes de conformité. Pour Deepen Desai, directeur de la sécurité chez Zscaler, « le Zero Trust généralisé est la clé pour garder une longueur d’avance« . Une affirmation qui prend tout son sens face à la sophistication croissante des attaques dopées à l’IA.

ChatGPT, DeepSeek et l’IA agentique : entre innovation et menaces émergentes
Sans surprise, ChatGPT reste l’application IA la plus utilisée en entreprise, avec près de 45,2 % des transactions. Il est également la plus bloquée. Un paradoxe révélateur : les outils génératifs fascinent autant qu’ils inquiètent. Les témoignages d’acteurs comme Eaton Corporation illustrent ce manque de visibilité initial. « Zscaler a été notre solution clé pour comprendre qui accédait à ChatGPT et ce qui y était téléversé« , confie Jason Koler, RSSI du groupe.
Mais une autre tendance soulève l’attention : l’émergence de l’IA agentique et du modèle open source DeepSeek. Ce dernier, développé en Chine, se positionne comme un concurrent crédible aux géants américains du secteur. Son caractère ouvert et ses faibles coûts en font un outil prisé. Tel est le cas des cybercriminels, qui l’utilisent pour automatiser et personnaliser leurs attaques. Une évolution préoccupante, qui bouscule les modèles de défense traditionnels.
Des secteurs en première ligne, des réponses encore inégales
L’adoption sectorielle de l’IA suit une logique d’usage métier. La finance/assurance concentre 28,4 % du trafic IA/ML, tirée par des applications comme la détection de fraude ou la modélisation du risque. La fabrication suit avec 21,6 %. Ce secteur bénéficie des gains en automatisation. D’autres secteurs comme la santé ou la technologie avancent à leur rythme, mais restent confrontés à des défis de sécurité spécifiques.

Par conséquent, le modèle Zero Trust prôné par Zscaler gagne en pertinence.La plateforme entend anticiper les menaces plutôt que les subir. Elle segmentera les accès, masquera les applications critiques et exploitera une IA prédictive pour surveiller en temps réel. Des fonctions comme la classification automatisée des données ou le prédicteur de violation renforcent ce dispositif. Reste à savoir si les entreprises suivront le rythme face à des cyberattaques elles-mêmes propulsées par l’IA.
Article basé sur un communiqué de presse reçu par la rédaction.
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