5 ans après son annonce, Toyota s’apprête à lancer la première ville robotisée au Japon, plus précisément sur la base du mont Fuji. Le projet en question répond au nom de Woven City, et il s’agit d’une métropole, encore en prototype, entièrement autonome et connecté.
D’après Toyota Motor Corporation, Woven City sera lancé à l’automne de cette année. Et cette ville robotisée va accueillir 100 résidents dans un premier temps. Dont des ingénieurs, des employés de Toyota, ainsi que leur famille.
Ce nombre devrait passer à 360 à l’issue de la première phase, avec un objectif final de 2 000 habitants.
Située à environ 140 km au sud-ouest de Tokyo, dans la préfecture de Shizuoka, Woven City a été construite sur les vestiges de l’ancienne usine Higashi-Fuji.
Ce n’est pas de la science-fiction
La ville robotisée Woven City repose sur deux catégories de résidents. Les premiers, appelés inventeurs, sont chargés de concevoir et de tester les nouvelles technologies.
Les seconds, surnommés tisserands, vivent au quotidien avec ces innovations, fournissant ainsi des retours d’expérience essentiels à leur amélioration.
Au cœur du projet, on retrouve l’e-Palette, un véhicule électrique autonome développé à l’origine pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020.
Dans Woven City, ces navettes intelligentes deviennent le pilier du transport urbain. Elles circulent en surface, pendant qu’un réseau logistique souterrain se charge de la livraison automatisée des marchandises.
Le plan de circulation de la ville du futur a aussi été entièrement repensé. Les routes sont divisées en trois voies distinctes.
Une est dédiée aux piétons, une autre aux scooters et aux vélos, et une troisième réservée aux véhicules autonomes.
Le schéma qu’a adopté Toyota devrait permettre de mieux fluidifier la cohabitation entre humains et machines.
Mais à bien y réfléchir, Woven City n’a pas pour seul objectif la mobilité. Les infrastructures intelligentes permettent aussi d’avoir une indépendance énergétique.
In 2020, Toyota announced:
They're building an entire city from scratch, as a living laboratory with 2,000 inventors.
And… It's here in 2025.
Here’s the story of Woven City (the most ambitious urban experiment of our time): 🧵 pic.twitter.com/OsVGk9Odi0— Wayne Yap (@wayneyap) April 5, 2025
Quel est le véritable objectif des technologies de Woven City ?
Loin des concepts futuristes restés sur le papier, Woven City mise sur une mise en œuvre concrète et durable.
Pour assurer son autonomie énergétique, la ville s’appuie sur un réseau de piles à combustible à hydrogène, soutenu par des panneaux solaires, un système de recyclage des eaux et une gestion écologique des déchets.
Chaque composant vise alors à minimiser l’impact environnemental tout en garantissant un fonctionnement continu.
Les maisons connectées de Woven City intègrent d’ailleurs nativement la robotique et l’intelligence artificielle.
Ce sont ces technologies qui surveillent en temps réel la santé des occupants. Elles régulent également la consommation énergétique et facilitent la gestion quotidienne du foyer.
L’objectif est assez clair. Et c’est de simplifier la vie, tout en anticipant les besoins des habitants.
Une ville test pour les infrastructures du futur ?
L’un des aspects les plus innovants de cette ville intelligente repose sur l’interconnexion totale des infrastructures.
Les habitations, les rues et les services sont tous reliés à un même réseau. Cette approche permet de collecter des données et de simulers de scénarios urbains complexes en conditions réelles.
Oven City n’est donc pas qu’un simple terrain d’expérimentation. Il fonctionne aussi comme un laboratoire urbain vivant.
Elle permet en effet d’évaluer directement sur le terrain l’impact des technologies sur la vie quotidienne. Et les données collectées serviront au développement des infrastructures de demain.
Pour l’instant, la ville robotisée de Toyota n’est pas accessible au grand public. Mais Toyota prévoit tout de même d’en ouvrir les portes aux visiteurs à partir de 2026, avec pour ambition de faire de Woven City un modèle exportable dans d’autres régions du monde.
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