Qu’est-ce qui se passe vraiment aux États-Unis ? Chris Lehane, vice-président des affaires internationales d’OpenAI, a envoyé une lettre au gouvernement pour exiger le bannissement de DeepSeek. Il y a quelques jours, Elon Musk, patron de tesla et de xAI, veut laisser l’IA diriger les États-Unis. Heureusement que les experts n’ont pas tardé à donner leur avis en indiquant que c’est une très mauvaise idée.
À titre d’information, Musk a déjà licencié des milliers d’employés du gouvernement fédéral par le biais du Doge ou du Département de l’efficacité gouvernementale.
Parallèlement, les travailleurs restants doivent envoyer un rapport indiquant ce qu’ils ont accompli durant les sept jours de travail de chaque semaine.
Mais Musk ne pourra jamais traiter les dizaines de milliers de mails qu’il va recevoir de la part des employés.
Il se tourne donc vers l’IA pour identifier qui est le plus susceptible de garder son poste au sein du gouvernement américain.
Pourtant, on ne sait rien de ce système
Le problème avec ce projet d’Elon Musk de laisser l’IA diriger les États-Unis, c’est que l’on ne connaît pas encore comme le système qu’il va utiliser fonctionne.
Même les démocrates au sein du Congrès n’ont pas, jusqu’ici, idée à quoi ces systèmes ressemblent. Raison de plus pour douter des conséquences que pourrait avoir une telle décision.
Un professeur de droit de l’Université de Pennsylvanie, Cary Coglianese, a d’ailleurs donné son avis et insiste sur la nécessité des tests avant de déployer un système d’IA. Surtout quand il s’agit de diriger un gouvernement.
« Nous pouvons recourir à l’IA uniquement si on est sûr qu’elle a été testée et seulement si on connaît le but de son utilisation. Pourtant, on ne sait pas si le système que va utiliser Elon Musk a subi des tests ou non », a-t-il ajouté.
« Je reste sceptique à l’idée qu’une intelligence artificielle va décider du licenciement des employés du gouvernement », explique Coglianese en ajoutant que les marges d’erreur peuvent être élevées.
Elon Musk has accepted President Trump’s directive to go super aggressive with DOGE—time to save America at maximum speed!
— SMX 🇺🇸 (@iam_smx) February 22, 2025
"Will do, Mr. President!"
-Elon Musk https://t.co/UBVWrKd1ix pic.twitter.com/9yo2RlziiF
Laisser l’IA diriger les États-Unis ? Une rès mauvaise idée
Comme l’a indiqué un autre professeur de politiques publiques, mais de l’Université du Michigan cette fois-ci, ils ignorent comment l’IA va prendre ses décisions.
« Nous ne savons même pas comment ni sur quelles données cette IA a été entraînée. Encore moins les preuves qui indiquent que ce système est fiable », a indiqué Shobita Parthasarathy.
Malgré toutes ces déclarations et ces inquiétudes, ni Elon Musk ni le gouvernement semble vouloir mettre une pause sur ce projet.
Il y a même un autre projet gouvernemental visant à utiliser l’IA pour analyser les compte de médias sociaux des ressortissants étrangers.
Cela dans le but d’identifier si une ou plusieurs de ces individués soutiennent le Hamas pour ensuite révoquer leur visa.
Mais je ne peux rien dire de plus sur ce projet puisque même le gouvernement fédéral n’a pas encore détaillé le fonctionnement du système qu’il va utiliser.
Prendre l’exemple sur l’Europe avant de laisser Musk diriger les États-Unis avec l’IA
Jusqu’ici, tout laisse croire que le gouvernement Trump veut recourir à l’IA quel qu’en soit le prix. Ce n’est pas une mauvaise idée de mon point de vue personnelle.
Mais il faudra quand même que son utilisation soit équitable. Comme l’a indiqué al professeur en journalisme Hilke Schellmann puisqu’il y aura des préjudices qui vont passer inaperçus.
Pour d’autres, la prudence est de mise parce que l’utilisation de l’IA peut provoquer de nombreux problèmes. Surtout dans le cadre de la direction d’un gouvernement aussi puissant que celui des États-Unis.
Et c’est justement ce qui s’est passé en Europe, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas plus précisément.
Leurs gouvernements ont dû mal utiliser l’IA. Ce qui a provoqué une impartialité dans les prestations sociales.
Pour les États-Unis, ils ont déjà fait face à des fraudes dans le système d’assurance chômage à cause de l’intelligence artificielle.
Protesters are at a “die-in” in New York City against Donald Trump, Elon Musk, and DOGE’s cuts.
— Art Candee 🍿🥤 (@ArtCandee) March 16, 2025
This is an awesome protest idea.pic.twitter.com/rXVbCO8uKp
Pourquoi l’IA ne pourra pas remplacer les employés du gouvernement ?
Les systèmes d’IA actuels, notamment les chatbots, peuvent tous exécuter des tâches comme rédiger du code, analyser un document ou créer du contenu pour le web.
Mais le problème, quand il s’agit de remplacer les employés du gouvernement, c’est que les systèmes d’IA de remplacement devront avoir les mêmes compétences que celles qu’ils substituent.
Et même pour un même poste, les attributions peuvent varier d’un ministère à un autre. Coglianese réitère son avis et souligne que l’on ne peut pas remplacer un employé par une IA puisque les postes dont occupent ces personnes sont très spécifiques.
Par contre, on peut utiliser l’IA pour les tâches répétitives sans recourir à la suppression d’emplois. Comme le souligne Schellmann.
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