Est-ce la stratégie de dernier recours pour stopper l’émergence de DeepSeek ? En tout cas, OpenAI, par le biais de son vice-président des affaires mondiales, Chris Lehane, exige le bannissement de DeepSeek des services de renseignement, de l’administration et de l’armée américaine. Selon Lehane, DeepSeek serait contrôlé et financé par le gouvernement chinois et est une menace pour les USA. OpenAI accuse cependant DeepSeek de copie et de modèle irrespectueux de la vie privée.
La lettre de Lehane revendique également l’interdiction de l’utilisation de tous les équipements en provenance de la République Populaire de Chine.
Notamment les puces Huawei Ascend, ainsi que les systèmes susceptibles de violer la protection de la vie privée des Américains.
Mais la demande est-elle vraiment fondée ? Ou s’agit-il d’une stratégie visant à mieux rivaliser avec la start-up chinoise par peur de perdre leur place de leader ?
La Stratégie des États-Unis pour garder leur supériorité en IA
Il est clair qu’avec les récents déploiements d’OpenAI, on ne peut pas nier que les États-Unis sont les plus proches d’atteindre l’AGI.
Ils se positionnent cependant en tant que leader mondial de l’industrie de l’intelligence artificielle. Sauf que la Chine, plus précisément le PCC ou le Parti Communiste Chinois, arrivera bientôt à surpasser les géants américains. OpenAI en particulier, et ça arrivera d’ici 5 ans au maximum s’ils n’arrivent pas à trouver comment stopper cette émergence chinoise.
La lettre adressée à l’administration Trump vise cependant à préserver la domination américaine par tous les moyens. Même au détriment des entreprises chinoises.
Il est également stipulé dans cette lettre de Lehane que cette stratégie devrait garantir le respect des principes démocratiques américains dans le développement des systèmes d’intelligence artificielle.
Most people probably don't realize how bad news China's Deepseek is for OpenAI.
They've come up with a model that matches and even exceeds OpenAI's latest model o1 on various benchmarks, and they're charging just 3% of the price.
It's essentially as if someone had released a… pic.twitter.com/aGSS5woawF— Arnaud Bertrand (@RnaudBertrand) January 21, 2025
Véritable innovation ou copie à deux balles ?
DeepSeek est la seule entreprise qui a provoqué un krach à Wall Street en seulement quelques jours. Certaines actions, dont celles de Nvidia, ont même subi une baisse notable.
Pourtant, la start-up a seulement investi 5,6 millions de dollars dans l’entraînement de son modèle R1.
Aussi, DeepSeek propose un prix bien moins inférieur à celui de ChatGPT et il est même entièrement gratuit pour les navigateurs web et les applications mobiles.
La question qui se pose est de savoir si DeepSeek a adopté une nouvelle approche dans l’entraînement de ses modèles, ou si la start-up a misé sur la technique de distillation de données.
Dans les deux cas, DeepSeek a quand même réussi à développer un chatbot aussi performant que ChatGPT pour une fraction du coût d’entraînement de ce dernier.
OpenAI reste ferme sur sa décision et accuse DeepSeek de menace pour la sécurité nationale
Quoi qu’il en soit, OpenAI reste catégorique sur sa décision. Pour l’entreprise dirigée par Sam Altman, reposer sur les modèles DeepSeek est un risque pour les infrastructures américaines. Cela puisque selon Lehane, DeepSeek est contrôlé par le gouvernement chinois.
Pourtant, jusqu’à aujourd’hui, aucune preuve ne confirme que le gouvernement chinois contrôle vraiment DeepSeek.
Ce qui est sûr, c’est que la start-up appartient au High-Flyer. C’est donc ce fonds d’investissement chinois qui aurait le contrôle sur l’entreprise de Liang Wenfeng.
C’est pourquoi le chatbot ne peut pas répondre à des questions sensibles comme les manifestations de la place Tiananmen.
Pendant ce temps, Sam Altman, PDG d’OpenAI, affirme que nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère, celle de l’IAG.
Le PDG souligne également que l’entreprise a pour objectif de garantir l’accès à l’IAG pour chaque être humain.

Mais je me demande si seule OpenAI a le droit d’atteindre l’AGI. C’est peut-être pourquoi elle veut à tout prix interdire la concurrence sous prétexte que les modèles chinois ne respectent pas les politiques de confidentialité.
De vous à moi, ce n’est pas une question de sécurité, ni de mettre les citoyens à l’abri des pouvoirs autocrates.
Soyons honnêtes ! La vérité, c’est qu’OpenAI a peur de perdre sa place après avoir dépensé des milliards de dollars dans ChatGPT.
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