« L’IA pourrait surpasser l’intelligence humaine d’ici quelques année », c’est un débat qui perdure toujours du côté des experts. Certains pensent que cela n’arrivera que dans une dizaine d’années, et d’autre estiment que c’est imminent. Notamment Dario Amodei, PDG d’Anthropic, propriétaire de Claude AI. Mais je ne parle pas ici de n’importe quelle IA, mais plutôt de la singularité IA ou technologique.
Cela dit, compte tenu de la place de Claude sur le marché, on ne peut tout de même pas négliger cette prédiction d’Amodei.
Encore moins celle de Sam Altman qui a, lui aussi, fait une annonce au début de cette année sur le déploiement d’une IA qui pourrait dominer l’humain, à savoir la superintelligence artificielle.
La singularité technologique attendue plus tôt que prévu
Les modèles de langage les plus puissants, appelés LLM, ont profondément changé la donne dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Une étude à grande échelle, basée sur les prévisions de plus de 8 500 experts, révèle un changement notable dans les attentes.
Désormais, beaucoup estiment que l’Intelligence Artificielle Générale pourrait voir le jour autour de 2040, alors qu’avant l’arrivée de ChatGPT, on parlait plutôt de 2060.
De leur côté, les entrepreneurs du secteur se montrent encore plus optimistes et parient sur une échéance autour de 2030.
Ce qui est sûr, c’est que les outils actuels comme GPT-4 impressionnent déjà par leur capacité à comprendre des demandes complexes et à fournir des réponses très pertinentes.
Grâce à des milliards de paramètres, ces systèmes sont capables d’accomplir une grande variété de tâches, allant de la traduction automatique à la création de contenus originaux.
Pourquoi l’intelligence artificielle progresse-t-elle si vite ?
Plusieurs éléments expliquent pourquoi les avancées en intelligence artificielle semblent s’accélérer. Le résultat de l’étude cite notamment la loi de Moore, un principe bien connu en informatique.
Il affirme d’ailleurs que la puissance des ordinateurs double environ tous les 18 mois. Cela signifie que les machines deviennent de plus en plus rapides, ce qui rapproche peu à peu les capacités des IA de celles du cerveau humain.
Si une IA peut traiter l’information aussi vite, voire mieux qu’un être humain, elle pourrait naturellement nous dépasser dans des domaines comme le raisonnement, la résolution de problèmes complexes ou encore l’analyse de grandes quantités de données.
Et pour certains experts et dirigeants des grandes entreprises d’IA, cette étape s’approche à grands pas et sera inévitable.
Une correspondance avec l’informatique quantique ?
Oui puisqu’une autre piste évoque l’informatique quantique comme facteur de développement des aptitudes de l’intelligence artificielle.
Bien qu’elle soit encore en phase de développement, elle offre des perspectives inédites. Selon les chercheurs, ces ordinateurs du futur pourraient effectuer des calculs impossibles à réaliser avec les technologies actuelles.
Et justement cette puissance de calcul qui permettrait d’entraîner les IA beaucoup plus rapidement et pourrait, pour les plus optimistes, nous rapprocher d’un moment clé. En particulier la singularité technologique, où l’IA dépasserait durablement les compétences humaines.
L’AGI reste un objectif lointain et complexe
Même si les progrès de l’intelligence artificielle sont impressionnants, de nombreux obstacles techniques et philosophiques restent à surmonter avant d’atteindre une véritable IAG.
L’étude souligne que, pour l’instant, les LLM sont surtout doués pour imiter la compréhension du langage, sans réellement penser comme un humain.
Il y a aussi le fait que l’intelligence humaine ne se limite pas à la logique ou à la mémoire. Elle inclut aussi des aspects émotionnels, intuitifs et créatifs. Et ce sont des caractères que les modèles d’IA actuelles ne savent pas encore reproduire.
Certains chercheurs estiment même qu’une partie de cette intelligence restera toujours inaccessible à la machine.
Et Yann LeCun, un pionnier de l’intelligence artificielle et co-inventeur de l’apprentissage profond, partage ce scepticisme.
Selon lui, il est trompeur de parler d’IAG. Il préfère le terme d’intelligence artificielle avancée, car des éléments essentiels de l’intelligence humaine, comme la conscience de soi, sont encore très loin d’être compris, et encore moins reproduits.
🔮 La vision du futur de R.Kurzweil, futuriste et ancien chercheur chez Google n'est pas franchement rassurante…
— MoneyRadar Crypto (@MRadarCrypto) August 26, 2024
🤖 La Singularité pourrait se produite dès 2029 avec la création de l'intelligence artificielle générale (AGI) ➡️ L'IA dépassera l'intelligence humaine
💍 Ce point… pic.twitter.com/66Lh0JyjD5
Sommes-nous prêts à vivre dans l’ère de la singularité technologique ?
Parmi toutes les théories évoquées autour de l’IAG, c’est sans doute l’arrivée de la singularité technologique qui soulève le plus d’interrogations.
Si une IA devenait plus puissante que l’être humain et capable d’agir de manière autonome, les enjeux éthiques et sociétaux seraient immenses.
La grande question que se posent les chercheurs est simple, mais vertigineuse : comment contrôler une IA plus intelligente que nous ?
D’après le texte, un consensus se dessine chez les experts. L’éthique doit être au cœur des réflexions, avec des règles strictes pour encadrer les usages.
L’objectif est donc de s’assurer que l’IA reste bénéfique pour l’humanité… ou, au minimum, éviter qu’elle ne devienne une menace, comme le prédisent tant d’œuvres de science-fiction.
Au-delà des risques extrêmes, l’arrivée d’une IAG pourrait entraîner des changements profonds dans la société.
Les domaines de l’emploi, de l’éducation ou encore de la santé pourraient être bouleversés. Et si la singularité technologique survenait brutalement, des plans d’adaptation d’urgence seraient nécessaires pour limiter les dégâts économiques et sociaux.
Quand j’observe déjà les débats et les tensions provoqués par les IA actuelles, il devient difficile d’imaginer comment le monde pourrait réagir à l’arrivée soudaine d’une véritable IAG.
Même avec des scénarios anticipés, rien ne garantit que l’humanité soit prête à faire face à un tel bouleversement.
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