La suite tant attendue du succès d’horreur de Blumhouse M3GAN 2.0 mise cette fois-ci sur l’intensité. Si le film gagne en spectacle, il s’éloigne quelque peu de l’atmosphère terrifiante qui avait fait le charme du premier opus.
Comme on pouvait s’y attendre après le final du premier film, impossible d’arrêter définitivement une poupée tueuse.
M3GAN 2.0 démarre sur les chapeaux de roues. Après sa défaite, M3GAN dont la voix est interprétée par Amie Donald, a trouvé refuge dans le cloud informatique.
Pendant que Gemma (Allison Williams) et la petite Cady (Violet McGraw) tentent de reconstruire leur vie de famille, M3GAN réfléchit de son côté.
L’intelligence artificielle commence à réaliser qu’elle a peut-être été trop loin dans sa mission de protection envers l’enfant.
Mais la poupée robotique n’a pas dit son dernier mot. Sa présence se fait rapidement sentir lorsque Gemma échappe de justesse à un attentat.
L’auteure de cette tentative d’assassinat ? AMELIA (Ivanna Sakhno, vue dans Ahsoka), une androïde armée qui s’est retournée contre ses créateurs.
Le problème, c’est qu’AMELIA a été conçue à partir des plans volés de M3GAN. Une fois de plus, la vie de Cady se retrouve menacée, et Gemma doit faire face aux conséquences de ses créations.
M3GAN passe cette fois-ci du côté des héros
Dans ce deuxième volet, la poupée tueuse change radicalement de camp. Un virage réussi qui rappelle la transformation du Terminator d’Arnold Schwarzenegger dans le deuxième film de la saga.
M3GAN conserve son caractère impertinent et sa lucidité sur les dangers de ses précédentes actions. Mais elle évolue intelligemment dans la continuité du premier film, qui en avait déjà fait un personnage culte.
L’actrice Allison Williams accompagne parfaitement cette évolution. Son personnage de Gemma adopte désormais des manières qui évoquent Elizabeth Holmes, la controversée fondatrice de Theranos.
Pourtant, la transformation n’est pas anodine puisqu’elle reflète les difficultés de Gemma à créer des liens humains authentiques.
Et face à sa perte de contrôle sur sa propre technologie, Gemma se lance dans un nouveau combat.
Elle devient, dans M3GAN 2.0, une militante acharnée pour encadrer le développement de l’intelligence artificielle dans les grandes entreprises.
u’ll be changed. for good. 😈 pic.twitter.com/JffKFm3U5J
— M3GAN 2.0 (@meetM3GAN) June 28, 2025
Le divertissement est au rendez-vous dans M3GAN 2.0
M3GAN 2.0 tire intelligemment parti du phénomène culturel qu’est devenue la poupée robotique. Mais le film ne révolutionne pas vraiment le genre comme l’avait fait son prédécesseur.
Cette fois-ci, la suite joue la sécurité. Elle enchaîne les codes classiques du cinéma d’action, certes amusants, mais qui frôlent parfois la caricature.
Dans son ensemble, le film reste divertissant, porté notamment par la transformation réussie de M3GAN en héroïne.
Mais certains choix narratifs manquent leur cible, surtout pour les fans qui espéraient retrouver l’originalité sanglante et inventive du premier opus.

L’humour semble perdre de sa finesse
Le film navigue constamment entre l’exploitation de son succès viral et les répliques piquantes de M3GAN.
Ce qui implique que parfois, l’esprit acéré de la poupée s’émousse. La version 2.0 ne retrouve d’ailleurs pas toujours la plume incisive d’Akela Cooper, scénariste du premier film.
Un troisième épisode me semble inévitable. Et à mon avis, il pourrait idéalement marier l’horreur captivante des débuts avec l’action spectaculaire de cette suite.
Cela parce que si M3GAN danse et s’habille toujours avec style, son côté tranchant s’est quelque peu émoussé.
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